Fini le gaspillage : les carottes de moindre qualité bientôt transformées et consommables

Pour éviter de les jeter ou donner aux animaux, il suffit de les transformer.
La filière carotte des Australes se développe. Un projet pour transformer les carottes de moindre qualité vient d’être mis en place. Un marché à fort potentiel, car plus de 70 tonnes de ces carottes partent à la consommation des animaux. Paradoxe, des dizaines de tonnes de carottes transformées sont importées chaque année !

Chaque année, 300 tonnes de carottes sont récoltées à Tubuai mais toutes ne sont pas commercialisables à Tahiti.

70 tonnes sont ainsi retirées de la circulation, une vraie perte pour les agriculteurs des Australes.

Face à ce constat, la Chambre de l‘agriculture a lancé un programme de transformation de ces carottes de moindre qualité. "C'est pour avoir des revenus complémentaires au niveau des pertes subies par les agriculteurs, à peu près de 60 à 70 tonnes de carottes potentiellement commercialisables et consommables. C'est un manque à gagner, c'est pour cela qu'on veut mettre cet atelier d'agro-transformation, parce qu'actuellement ces carottes-là sont destinées à la consommation des animaux", regrette Charlie Audouin, responsable du service du développement rural (SDR) à Tubuai.

Actuellement, le sort réservé aux carottes de moindre qualité, supposées non commercialisables.

L’écoulement des carottes sur le marché local représente le véritable enjeu pour les agriculteurs. Il y a non seulement la question du transport entre Tubuai et Tahiti, mais il y a surtout la question du gaspillage, qui représente un véritable crève-cœur pour les acteurs du secteur primaire aux Australes. "Pour la transformation des carottes, il faut récupérer tous les excédents, c'est-à-dire pas de 1ère qualité, et pas destinés à la vente. Ces carottes-là vont pouvoir être retransformées : épluchées, découpées et congelées", précise Taina VIRIAMU, agriculteur de Tubuai.

La Chambre de l’agriculture prévoit ainsi pour 2023, la mise en place d’un atelier de transformation sur l’île de Tubuai. L’idée étant à court terme, d’approvisionner les magasins et les cantines scolaires.

Car manger et consommer local, c'est bon pour la santé et l'économie du fenua.

Ecoutez le reportage d'Abi Tematahotoa :