Les conditions d'obtention des aides de l'Etat sont limitatifs aux yeux des commerçants, qui souffrent tous du confinement. Par exemple, il faut avoir obtenu l’aide entre janvier et juin 2020, ce qui est le cas de très peu de patron. Les chefs d’entreprises ont le sentiment que l’Etat cherche à éviter de débourser, par tous les moyens.
Le désarroi des commerçants
Morgane est au bout du rouleau. Elle qui croyait en son projet a ouvert sa chocolaterie en 2020 dans la rue piétonne du centre Vaima. L'accès au Fonds de solidarité est un combat. Comme elle, toutes les entreprises qui ont ouvert l’an dernier sont exclues du dispositif de l'Etat :
Il faut faire quelque chose. Les entreprises comme la mienne ne vont pas s'en sortir.
Ludovic Renaud, bijoutier, se bat aussi pour que son entreprise reste à flot. Lui a accès au premier volet de 178 000 Fcfp. Néanmoins, cette somme ne couvre que 10% de ses charges.
Dany Dana, gérant d'une boutique de pâtisserie, confie également son désarroi :
On nous a demandé de fermer nos commerces administrativement mais aujourd'hui on n'a aucun soutien des autorités.
Ce chef d'entreprise suggère que, comme en France, des solutions soient mises en place pour soulager les commerçants de leurs charges fixes.
S'en sortir
Pour prétendre au FSE, il faut avoir bénéficié de l’aide en question entre janvier et juin 2020. L’intersyndical patronal des commerçants avait adressé le 17 septembre 2021 ses doléances au Haut-Commissariat : il demande, entre autre, le retrait de ce critère limitatif.
Selon le Haut-commissariat, la demande des organisations patronales a bien été remontée au niveau centrale pour y être évalué. Mais la réponse de Paris tarde à arriver. Certaines sociétés risquent d’ores et déjà d’être en état de cessation de paiement.