Après la signature d'un protocole d'accord le 11 décembre, la FRAAP a découvert mardi que le président et la ministre de la fonction publique n'ont pas tenu parole. Lundi, le conseil supérieur de la fonction publique aurait voté une revalorisation de cinq points d’indice au lieu de vingt, contrairement à ce qui était prévu...en tout cas "oralement".
Des promesses orales
Au sortir des négociations, Moetai Brotherson avait effectivement confirmé sur nos ondes "une augmentation de 20 points" pour les catégories D. De même pour Vannina Crolas, qui, comme le rappellent nos confrères de Radio 1, avait "parlé d’augmentation de 10 000 à 20 000 francs pour les catégories D et pas de 5 000 francs" mais que "ces hausses n’étaient pas inscrites dans le protocole car elles étaient conditionnées aux possibilités budgétaires".
C'est pourquoi les membres de la FRAAP se disent "déçus" et parlent de "foutage de gueule". "Vannina Crolas a bien dit : c'est de 10 000 à 20 000, donc de 10 points à 20 points. Elle l'a dit ! On ne comprend pas ce revirement de situation. (...) Il y a eu un protocole signé et des paroles données, l'engagement du président. C'était basé sur 20. Sinon, on n'aurait pas signé le protocole" lâche Gérard Barff, secrétaire général délégué.
Nouvelles décisions ce soir ?
Deux projets devraient être présentés vendredi 27 décembre au conseil des ministres. Il devra trancher entre : "[le projet] du pays soutenu par A tia i mua et CSTP-FO et notre projet de la FRAAP soutenu par les syndicats de la fonction publique et la Fissap de Mireille Duval. Eux c'est cinq points, nous, c'est vingt points" rappelle Gerard Barff, qui souligne par ailleurs que les catégories D touchent environ 145 000 xpf net par mois.
Dans un article de Radio 1, Patrick Galenon, de la CSTP-FO, se défend : "Dans leurs rêves, c’est 20 000 mais c’est pas écrit. Là au moins, c’est écrit et voté : on va prendre ce qu’on peut, 5 000 francs, et après on verra (...). S’ils veulent se battre pour qu’il y ait plus, on sera à leurs côtés, mais pas dans des proportions inaccessibles".
Conscient des conséquences que pourrait engendrer une nouvelle grève, le président a organisé une réunion en urgence ce jeudi soir, avec la ministre de la fonction publique et le syndicat.