En début de match et en l'espace de dix minutes (18e, 25e, 28e), l'équipe de France olympique a concédé trois buts coup sur coup. Pas assez en place et loin de la solidité dont elle avait fait preuve jusque-là, la défense française a laissé la Roja profiter de ces largesses défensives.
Puis c'est en prolongation, à la suite d'une longue phase de possession espagnole, que les Français se sont fait punir définitivement, laissant filer dans leur dos filer Sergio Camello (4-3, 100e). Sur les deux premiers buts espagnols déjà, les Français étaient trop loin du porteur du ballon et ont mal coulissé.Esseulé au point de pénalty, Fermin Lopez a égalisé facilement en croisant sa frappe pour tromper Guillaumes Restes (1-1, 18e), très bien trouvé par Alex Baena.
Dans la foulée, le Barcelonais est encore trop seul et mal pris par Adrien Truffert, qui le laisse reprendre le ballon repoussé par le gardien français (2-1, 25e). Meilleur joueur du tournoi avec ses 5e et 6e buts, la menace était pourtant bien identifiée par les Bleuets.
Trou d'air de 10 minutes
A chaque fois, Loïc Badé - surnommé "le roc" - et Castello Lukeba, défenseurs de la charnière centrale si solide jusque-là, ont été trop passifs et se sont fait surprendre trop facilement par le jeu de passe de la Roja. Sur le coup-franc concédé par Loïc Badé et parfaitement frappé par Alex Baena, ce sont tous les Français qui sont restés statiques, du mur jusqu'à Guillaume Restes sur sa ligne (3-1, 28e).
Piliers de cette défense et attendus pour cette première finale olympique depuis 40 ans pour le foot français, Badé (24 ans) et Lukeba (21 ans) ont manqué de concentration et de justesse dans la lecture du jeu espagnol pendant dix minutes de trop.
Comme si la certitude de remporter une médaille olympique avait suffi pour leur faire baisser la garde.Mais après être revenus au score dans le temps additionnel, les Bleuets ont de nouveau relâché l'étreinte en prolongation.
Des regrets mais une médaille au bout
Alors qu'ils pressaient et maitrisaient tout, la défense a été prise dans son dos, laissant le champ libre à Sergio Camello.Des errements défensifs qui n'ont pas pardonné face à des Espagnols réalistes venus achever les espoirs d'or des Bleus sur un deuxième but de Camello (120+1).
Passifs dix minutes et deux fois de trop en prolongation, les joueurs de Thierry Henry peuvent nourrir des regrets et voient s'envoler un titre olympique attendu depuis 40 ans.