Forte hausse des prix des billets d'avion vers les outre-mer

Entre 24 et 40% de hausse sur les billets vers les outre-mer.
Le président de la Fédération Nationale de l'Aviation et de ses Métiers a évoqué l'augmentation importante des prix des billets d'avion entre les outre-mer et l'Hexagone et notamment sur ses conséquences sur la continuité territoriale. Les PDG de Corsair et d'Air Caraïbes-French Bee veulent que les collectivités territoriales et l'Etat relancent les dispositifs d'aide (comme en Corse) afin que les Ultra-marins puissent continuer de voyager dans des conditions tarifaires correctes entre les territoires et la métropole.

Des billets d'avion dont les prix ne cessent de s'envoler. Selon les chiffres du gouvernement, en 1 an les prix au départ de l'Hexagone ont grimpé en moyenne de 24 % toutes destinations confondues. Vers les outre-mer, la hausse atteint même 40 %.

Un contexte qui rend pour nombre d'Ultra-marins le retour au pays de plus en plus difficile. Le sujet était au coeur de la conférence de presse de la FNAM - la Fédération Nationale de l'Aviation et de ses Métiers, une situation qui fragilise même le concept de continuité territoriale. "Il est vrai que le transport aérien, quand on vit en outre-mer, ce n'est pas un produit de luxe, ce n'est pas du surperflu, c'est un PPN. Des dispositifs existent, il faut certainement les remanier, les amender, et je crois que la discussion doit se faire entre l'Etat et les collectivités territoriales", explique Pascal De Izaguirre - président FNAM et PDG de la compagnie aérienne Corsair.

Pourquoi les Ultra-marins ne bénéficient pas des mêmes avantages que les habitants de Corse ?

Plusieurs facteurs expliquent cette explosion des prix : un taux de change défavorable avec le dollar, la hausse du coût des carburants et de la maintenance, mais aussi des revendications sociales dans le secteur aérien. Aucun transport de substitution n'existe vers les territoires d'outre-mer. 

Si le principe d'aide ciblée au voyage semble incontournable, les compagnies aériennes regrettent le retard pris dans ce dossier. "Aujourd'hui, ce n'est pas concrètement commencé", constate, un brin dépité, Marc Rochet, président d'Air Caraïbes & French Bee. 

Les associations d'Ultra-marins réclament qu'un dispositif similaire à celui en vigueur pour la Corse soit mis en place pour les outre-mer. 

La balle est maintenant dans le camp du gouvernement, et des collectivités locales.