Forte houle à Raivavae : routes, terrains et cultures détériorés par la mer

Lorsque la houle se calme, il reste des cailloux et des déchets sur la route. Difficile alors d'y circuler.
Aux Australes, c’est la montée des eaux qui occupent les esprits. Depuis 2 semaines, ce phénomène inéluctable touche aussi les côtes de Raivavae. Certains districts sont plus atteints que d’autres. Les épisodes de marée haute détériorent non seulement les tarodières, mais laissent aussi des déchets sur les routes.

Au début de l’année, seule une partie des plages du village de Mahanatoa a été touchée par la montée des eaux, et quand le phénomène passe, il laisse derrière lui du sable sur la route. 

Mais depuis 2 semaines environ, ce sont maintenant dans tous les districts de l’île que l’on assiste à ces phénomènes. Après chaque marée haute, des cailloux, des déchets divers ou en plastique, et même des animaux sont déposés sur certaines parties de la route traversant les 4 villages.

Pauvre poisson, lui aussi fait les frais de cette montée des eaux.

Ce sont surtout les districts de Gaigua et Vaiugu qui sont les touchés et que les services des travaux publics s'affairent à nettoyer, y compris le samedi matin.

Mais après chaque marée haute, c’est encore reparti. A Vaiugu, les terrains de quelques habitations situés non loin du lagon sont inondés, même ceux ayant bénéficié de protections il y a quelques années. A cause de ces inondations, la végétation est brûlée par l’eau de mer. C'est le cas pour la tarodière de Apue TEEHU. Pour évacuer l'eau, il est alors obligé de désensabler l'entrée d'une buse qui passe sous un pont.

L'eau de mer a envahi ce terrain et le sel brûle végétation et culture.

"On n'y peut rien...ça va aller de pire en pire, après tout dépend du sens de la houle, et c'est de plus en plus répétitif. Il va falloir s'habituer et vivre avec. Il faudrait faire comme aux Pays-Bas et élever des petits murs, mais il faut des pépettes !", déclare désabusé Pierre SAUSSEAU, un habitant de l'île.

Ici, cela ressemblera bientôt à la mangrove si le phénomène se répète.