Forum des métiers du lycée Samuel Raapoto : les élèves tiennent compte du salaire et du lieu d'activité

De nombreuses jeunes filles veulent en savoir plus sur les différents métiers de la police nationale.
Le lycée Samuel Raapoto organisait aujourd'hui son premier forum des métiers. 40 professionnels issus de 20 corps de métier ont répondu présent afin d’informer mais surtout d’éclaircir les élèves sur le cursus scolaire nécessaire pour chacune des professions représentées.

"Que voulez-vous faire plus tard ?", demande une professeur à ses élèves. Aujourd’hui nombreux sont ceux qui s’intéressent d’abord au salaire plutôt qu'aux métiers en eux-mêmes ! Par exemple, ils demandent combien touche un enseignant. "Mon tonton est professeur, apparemment il gagne bien", dit Steven élève de seconde.

Lywelyn souhaite devenir pilote dans l’armée de l'air ou l’aéronavale et ce matin elle trouve les réponses à ses questions. "Il y a des concours post-bac, ou après 3 ans d'études mais il n'y a pas les mêmes spécialisations dans l'armée. J'attends pour aller voir dans la marine", note la jeune fille.

Shelly, elle n’a pas la chance de rencontrer un professionnel du métier qu'elle souhaite exercer : "je voudrais travailler dans la mode, le journalisme, écrire dans les magazines. En fait je veux toucher à tout, à la com, au marketing, faire un peu de tout, quoi".

Se faire une idée

L’objectif est d’éclaircir au maximum les idées qu'ont les élèves sur les différents corps de métier. Comme par exemple faire la différence entre un professeur des écoles et un enseignant du second degré. "Du coup, certains ont changé et ils m'ont 'oui madame, je veux être professeur de langues", raconte Adrienne Mervin, enseignante en bac professionnel.

Souvent l’éloignement est un frein pour étudier et exercer en métropole. Depuis la mise en place d'un concours au fenua, entrer dans la police nationale attire de plus en plus de jeunes. C'est ainsi qu'au sein de la police nationale de Tahiti, on remarque une plus grande motivation chez les adolescents d’exercer le métier. "Ces dernières années, énormément de jeunes se sont tournés vers la police, à travers les cadets de la République et les policiers adjoints, ce qui permet d'une part de découvrir le métier durant un contrat déterminé de 6 ans, et d'autre part de savoir si [le métier] plaît. Le cas échéant, passer en interne le concours de gardien de la paix", explique Jonathan Sary, agent de police judiciaire à la DTPN de Papeete.

L'armée toujours à la recherche de volontaires.

Une journée exclusivement dédiée aux 350 élèves de seconde pour une raison bien précise : "nous sommes en fin de 2ème trimestre et là les élèves doivent choisir leur spécialité pour aller en première. Donc les spécialités vont déterminer le projet professionnel de chaque élève de seconde", précise Ghislaine Neuffer, enseignante.

Le lycée Samuel Raapoto organise en moyenne 2 forums des métiers par an afin d’accompagner au mieux les élèves après leur bac.

Le reportage de Ariihoe Tefaafana :