Thomas Moutame est donc le nouveau président de la Chambre de l’Agriculture et de la Pêche Lagonaire. Sa priorité aujourd’hui, dresser une feuille de route pour remettre l’agriculture propre et le circuit court au-devant de la scène. "On voulait apporter un plus et particulièrement dans le développement durable, avec des produits de qualité. Depuis 15 ans, je me bats pour la culture bio", dit le patron api de la CAPL.
Produire aux Tuamotu
Avec l’aide des associations, le nouveau bureau de la CAPL veut diminuer les produits chimiques et se servir des déchets de poissons et de fientes de poule pour tendre vers une agriculture durable.
Les éléments sont devant nos yeux, il faut désormais du savoir-faire. "Aux Tuamotu, vous avez la matière première, les cocoteraies, la bourre de coco,...on peut les transformer en compost, vous avez la mer pour faire de l'engrais à base de poisson", explique Moutame, afin de lancer dans ces îles la culture maraîchère et celle d'arbres fruitiers. Récemment, lors de sa tournée dans cet archipel éloigné, il disait "aux tavana des atolls visités qu"ils ne pouvaient pas continuer à vivre en important des légumes de Tahiti. Tout ça peut être produit sur place".
Référent communal
Ces exemples, Thomas Moutame les connaît car c’est un homme de terrain. Le maire de Taputapuatea a sillonné les archipels et sait l’importance de connaître le terroir. "J'ai sollicité les tavana d'avoir un référent communal... pour accompagner nos porteurs de projet".
Maintenant, place à l’action donc pour peut-être, comme l’a dit le vice-président Tearii Alpha, faire de notre pays un exemple d’autonomie alimentaire.