French Bee ne maintiendra pas sa base de PNC à Tahiti "pour aussi peu d'effectif"

En mai 2018 lors du vol inaugural de French Bee à Tahiti.
A l'occasion de la conférence de presse de la FNAM - la Fédération Nationale de l'Aviation Marchande - ce vendredi matin à Paris, Marc Rochet, le président de la compagnie aérienne French Bee s'est exprimé sur la fermeture annoncée de la base des personnels tahitiens de sa compagnie low-cost à Papeete.

Président de la compagnie low cost French Bee, Marc Rochet qui confirme bien la fermeture de cette base composée de personnels polynésiens, a tenu à replacer cette fermeture dans le contexte international de crise du transport aérien qui met à mal la situation financière des compagnies aériennes depuis l'arrivée de la crise sanitaire et l'émergence de la crise économique.

4 personnes concernées

Bien qu'il reconnaisse une reprise du trafic entre Paris et la Polynésie française via les Etats-Unis, Marc Rochet souhaite que les salariés polynésiens de French Bee soient désormais tous basés à Paris. "Nous avons décidé que pour un effectif aussi réduit on ne pouvait continuer à garder des navigants qui enchaînent des rotations qui ne sont pas cohérentes avec les rotations qui viennent de Paris. Donc, on parle aujourd'hui de 4 personnes à qui on a proposé d'être reclassées sur nos autres bases, 1 ou 2 vont accepter, 1 ou 2 ne vont pas accepter, on les traitera correctement", explique Marc Rochet, qui insiste sur le fait qu'"on ne peut pas maintenir une base PNC pour aussi peu d'effectif". 

Il y a quelques années, quand French Bee recrutait du personnel local avant de desservir la Polynésie.

Problème d'organisation technique mais aussi problème de rentabilité de la ligne Paris-Tahiti. En effet, le prix du pétrole pèse de plus en plus dans la balance et représente pour un trajet aussi long entre Paris et Tahiti presque 30% des coûts d'exploitation, et le manque d'aide de l'Etat contrairement à d'autres compagnies, font que la ligne Paris-Papeete devient "moins rentable que cela a été dans le passé", admet le patron de French Bee.

Ecoutez ses explications :