Greffe rénale : une femme donne un de ses reins à sa soeur pour la sauver

Le professeur Méjean et le docteur Verrier ont effectué la greffe rénale.
Un geste pour sauver celle qu’elle aime ! AU CHPF de Taaone, une femme a donné son rein à sa sœur pour la guérir. Toutes deux âgées d’une quarantaine d’années, cette transplantation, délicate, a été réalisée sous les yeux aguerris d’un urologue, le professeur Arnaud Méjean. Une occasion aussi pour les spécialistes de l’hôpital de consolider leurs compétences.

Après des mois d’attente, de préparation, c’est enfin le grand jour pour les deux sœurs. La concrétisation de cette preuve d’amour. Le don d’un rein, le don de la vie. 

Toute l’équipe de transplantation est à son poste. Le professeur Méjean et le docteur Verrier ont procédé à l’ablation du rein de la donneuse par coelioscopie...

Une fois au niveau de l’organe, chaque geste doit être parfaitement mesuré.

Dans la salle d’à côté, l’équipe médicale prépare déjà la receveuse pour la seconde partie de la transplantation, là aussi 2 à 3 heures d’intervention.

Le rein de la donneuse qui a été greffé sur sa soeur.

Par contre, la patiente gardera ses 2 reins. "Les reins de la patiente qui reçoit le rein restent en place. On ne les retire pas et on met un 3e rein en place...[Il est opérationnel] dans les heures qui suivent, on s'en aperçoit immédiatement parce que les patients qui sont en attente d'un rein n'ont pas d'urine, et quand on va greffer, on va avoir un volume d'urine important...et avec des tests rapides on va s'apercevoir que le rein sera fonctionnel très rapidement", explique le professeur Méjean

Après l’opération, les receveurs devront encore prendre un traitement anti-rejet à vie.

En Polynésie française, 126 patients sont en attente d’un rein.