Aucune signature encore ce soir à 22h lorsque tous les protagonistes quittent le palais présidentiel Avenue Pouvanaa a Oopa. Autour de la table des négociations depuis 17h. On avait pourtant fait des avancées des deux côtés depuis le début de la grève...
Ainsi, à la fin des discussions lundi 10 juillet, les deux parties étaient tombées d'accord par exemple, sur une enveloppe de 510 millions de francs XPF, dont 230 millions de francs XPF pour une revalorisation salariale. Les syndicats devaient revenir avec une proposition de grille salariale. En début de soirée, le président de la Polynésie, Moetai Brotherson avait "senti une évolution favorable". "On a bien l'intention de signer un accord ce soir, sinon ce sera difficile pour les PNC, les personnels au sol, les touristes! Faut qu'on trouve une solution!" confiait-il alors aux journalistes.
Mais 5 heures plus tard, le ton a changé, avec une pointe de déception perceptible. Écoutez la réaction du président Moetai Brotherson à la sortie de la négociation ce soir, il est interviewé par Laina Tetuanui et Precilla Etheve
Malgré les 510 millions qui semblaient convenir aux deux parties... il reste des points durs. Cyril Legayic qui a claqué la porte des négociations vers 21h martèle qu'"il n'y aura pas de signature ce soir..."
Ecoutez Cyril Legayic du CSIP, interviewé par Laina Tetuanui et Précilla Etheve
Des propos que ne partage pas le président de la Polynésie Moetai Brotherson:
Après 8 jours de grève, les conséquences économiques se font ressentir, non seulement sur la compagnie au tiare, mais sur toute la Polynésie, avec des annulations en cascades dans les hébergements et les hôtels mais aussi chez les prestataires. Pour l'instant difficile d'évaluer le préjudice sur la compagnie aérienne, tout comme sur le secteur du tourisme en général.
Le président de la Polynésie: Moetai Brotherson
Les négociations devraient reprendre demain 12 juillet, à 14h (heure de Tahiti). Aujourd'hui, deux vols pour Los Angeles ainsi qu'un vol pour Paris ont pu décoller malgré la forte mobilisation des personnels en grève.