La grève des contrôleurs aériens en est à son troisième jour à Tahiti. Plus de la moitié du personnel s'est déclarée gréviste, mais "se doit d'assurer un service minimum." Le mouvement est prévu du 16 au 19 mai, tout le long du week-end de la Pentecôte, et juste avant les vacances scolaires, où le trafic est plus dense.
Vendredi 17 mai, sur 17 vols au départ de Tahiti, 9 sont affichés avec une à deux heures de retard. Ce matin-là, un passager doit rentrer chez lui, à Farakava. "Voilà une semaine qu'on est là, on espère qu'on va partir ! Une semaine, c'est long. On nous a dit de revenir vers 11 heures pour voir où ça en est, et si on part ou pas" répond-il.
Un autre voyageur apprend la nouvelle. "On va attendre" se résigne-t-il. Plus près des comptoirs, deux dames en partance de Moorea n'ont aucune crainte : "si on reste bloquées, ce n'est pas grave, on sera au soleil et à la mer !"
La grève des contrôleurs aériens n’a pas entraîné d’annulation de vol dans la matinée de vendredi.
Gérer au mieux
Les compagnies aériennes et le Service d’Etat de l’Aviation civile se sont réorganisés pour minimiser au maximum l’impact de cette grève de quatre jours. Selon Air Tahiti, "1 800 passagers" seront concernés par des modifications d’horaires durant le week-end.
"Pour samedi, nous avons une dizaine de vols impactés. Là aussi, on fait des modifications d'horaires et on bouge éventuellement des passagers de vols. Et pour dimanche, on a entre deux à quatre vols, on n'a pas encore de validation de notre programme de vols par les autorités" précise Vairani Tetaria, directrice commerciale et marketing de la compagnie domestique.
Un retour à la normale est attendu pour le lundi de Pentecôte puisque la fin de la grève des contrôleurs aériens est prévue dimanche 19 mai.