Le mouvement national résonne jusqu'en Polynésie. À l'appel de plusieurs syndicats (la CGT, la CFDT, l'UNSA, FSU, Solidaires, CFE-CGC et FA-FP), plus de quatre cents fonctionnaires d'État se sont rassemblés à l'école To'ata jeudi matin pour manifester contre certaines réformes et notamment les trois jours de carence pour les fonctionnaires malades.
Trois jours de carence, cela représente 10% du salaire. Pour nous c'est punitif. C'est une sanction. Alors qu'il y a des moyens de contrôles que l'Etat pourrait mettre en place. Pour l'absentéisme, il faudrait peut-être explorer la qualité de vie au travail, le climat au travail, la santé au travail. Actuellement, on a une médecin du travail qui doit s'occuper de cinq mille fonctionnaires. Il y a des progrès à faire.
Thierry Barrère, secrétaire général UNSA éducation Polynésie
Les syndicalistes maintiennent la pression, malgré la chute du Gouvernement Barnier. "C'est un avertissement au futur Gouvernement pour leur dire que s'ils vont dans ce sens, c'est-à-dire vers les trois jours de carence pour les fonctionnaires malades, on manifestera contre cette mesure", a précisé Thierry Barrère, secrétaire général UNSA éducation Polynésie.
Aux alentours de 9 heures, les manifestants ont entamé leur marche de protestation en direction du Haussariat via le Boulevard Pomare.
Un groupe de personnes issu de l'enseignement privé a également brandi les pancartes sur l'Avenue Pouvanaa a Oopa.
Deux rencontres sont prévues ce jeudi dans le cadre de la grève des fonctionnaires d'Etat. Les représentants syndicaux de l'UNSA ont rendez-vous avec le secrétaire général du Haut-commissariat tandis que ceux de l'enseignement privé devraient être reçus par l'administrateur des Tuamotu-Gambier.
Plusieurs écoles du premier degré sont fermées ce jeudi et devraient rouvrir vendredi. C'est le cas par exemple à Papeete, Faaa, Punaauia, Pirae, Mahina, Teva I Uta, Moorea-Maiao ou encore Bora-Bora (liste non exhaustive).