Ce matin devant la mairie de Papeete, une vague de bus rassure les passagers. A 9 heures, ils sont une trentaine de personnes à attendre leur transport… Aucun ralentissement n’est constaté malgré les perturbations annoncées. "Je croyais qu'il n'y a pas de bus, parce que comme je dois aller payer des impôts, je panique un peu", dit une dame. "Durant la semaine, je n'ai remarqué aucun problème sur la ligne de Papeete et celle de Mahina à Papenoo", déclare un papa.
Avec ou sans la grève, certains usagers se plaignent tout de même de retards à répétition. "Il y a des retards, mais je ne crois pas que c'est pour la grève. Le matin il y a un chauffeur et l'après-midi, ça change", constate Vaite, une passagère.
Sur les 4 sociétés de transport en grève, 3 d’entre elles comptent plus de 50 % de grévistes. Si aucune perturbation n’est à noter aux heures creuses, aux heures de pointe, c’est une autre histoire. "Quand il y a des chamboulements, c'est le matin, au départ peut-être de Papara, là aujourd'hui ils ne prennent plus de surcharge car le mot a été passé. Et le retour de Papeete, c'est vers 15 h jusqu'à 18 h. On est parti vendredi dernier, ils ont attendu deux heures à deux heures et demie les bus, parce que tous les bus sont sur le scolaire, avec les changements d'horaires qu'il y a eu", remarque Yoan Richmond, secrétaire général de la Fédération des Rassemblements des Syndicats de Transports en commun de Polynésie (FRSTCP).
Demain à 9 h, une réunion de négociation est prévue à Taravao entre les syndicats et la direction des sociétés concernées. Les grévistes espèrent enfin trouver un terrain d’entente afin de signer un protocole d’accord.
Le reportage de Raihei Nadjarian :