Huit représentants du personnel sont entrés en négociation avec la direction du port autonome, également composée de huit représentants, en milieu d'après-midi mardi. Le préavis de grève déposé le 28 décembre 2023 mentionne cinq revendications. En tête de liste, la réorganisation du service armement.
Après 3h15 de réunion, les deux partis n'ont pas réussi à se mettre d'accord. "Il y a un point bloquant que nous n'avons pas pu régler ce soir. Il concerne le point 'c' du service armement : le roulement que le personnel voudrait voir appliquer, c'est-à-dire les 24/48 avec un effectif de 18 personnes", ce que la direction refuse "catégoriquement : pour eux, cela ne nécessite pas 18 effectifs. Il souhaiteraient maintenir l'effectif à 15" précise Lucie Tiffenat.
Un premier compromis
Au sujet de la titularisation du capitaine, qui assure le poste en intérim depuis quatre ans, revendication chère aux représentants syndicaux, "nous avons mis de l'eau dans notre vin et accepté le fait qu'il ne puisse pas être titularisé" annonce Lucie Tiffenat. La direction envisage d'embaucher un autre salarié chargé de réguler les problèmes de sécurité, "que ça soit dans ce service ou dans le port autonome, donc si on pouvait débloquer le dernier point qui nous concerne, nous avons accepté de revoir notre position à ce sujet-là" poursuit la syndicaliste.
Malgré ce petit compromis, les négociations ont échoué. "On a tout fait pour éviter cette grève. Nous avons assoupli ce point 'a' sur la titularisation du capitaine (...) ; Nous attendons que la direction accepte de revoir sa position [concernant le renforcement de personnel au service armement]. Il n'y a que comme ça que nous pourrons lever cette grève" confirme Lucie Tiffenat.
La représentante syndicale assure que, pour l'heure, les conséquences seront moindres pour la population. "Les fêtes sont passées, les plus gros bateaux sont passés. Demain, il n'y a qu'un seul bateau de prévu" minimise-t-elle.
La grève est effective à compter du mercredi 3 janvier 2024, zéro heure.