A 69 ans, Atonia n’a plus rien à prouver, il a ramé pour Pirae va'a pendant 38 ans et c’est un accident de la vie qui l’éloigne des plans d’eau, mais pas pour longtemps,
Grace à ces améliorations, ils sont plusieurs à pouvoir renouer avec leur passion, mais le plus compliquer, c’est de perdurer. "Ca fait 42 ans que je rame, dont 38 ans à Pirae va'a, et le reste en tant qu'handicapé", dit Atonia Maitia, barreur de Tahititoa.
Voilà 4 ans que l'équipage de Tahitito’a participe à l’Hawaiki nui va'a. Et pour ce faire, il a fallu faire preuve d’imagination, car côté motivation, ces personnes physiquement diminuées ne sont pas en reste. "C'est toujours une fierté de participer à une grande course comme Hawaiki nui va'a, de représenter toutes les personnes en situation de handicap, et de montrer que tout est possible", remarque Arama Carlson, rameur de Tahititoa. Pour Valérie Yue Koung, rameuse de Tahititoa, avec leur nouveau va'a, "c'est jouissif ! Il y a de la bonne glisse. Et la sensation qu'on a avec tout le monde".
Une fois sur l’eau, oubliées les particularités physiques, les mouvements sont aussi fluides que sur une pirogue composée de rameurs valides. "Ils se sont préparés, avec des hauts et des bas comme dans tous les clubs, on sera prêt pour la course parce qu'il y a une quinzaine de km", estime Tamatoa Perez, coach de Tahititoa.
Et tout le monde veut s’inspirer de ce qui se fait à Tahiti, à l'image de la Vendée va'a, qui souhaite aussi ouvrir une catégorie parava'a. "Il faut qu'on joue cette carte-là chez nous aussi, et qu'on travaille avec la fédération française de kanoë-kayak sur ce sujet-là...Il faut qu'on propose quelque dose sur la Vendée va'a parce que je suis persuadé qu'il y a de la demande", analyse Xavier Poirot, directeur de course de la Vendée va'a.
Pour la petite histoire, cela fait 6 ans que Tahititoa s’entraîne ici au motu d’Arue. 6 ans surtout que l'équipe entrainée par Tamatoa Perez domine le parava'a.