Le ciel lui manque... Deux mois sans piloter mais sa grossesse lui donne des ailes. Alors chaque jour, Heirangi s’accroche à des sons familiers. "Je m'attache à des petites choses comme juste le bruit de la mise en route, la mise en puissance surtout, au décollage. C'est ce qu'on entend de chez moi", confie cette future maman.
Cette enfant de Tahiti n’a pas attendu d’être enceinte pour voler. Avec une famille dans l’aéronautique, le métier de pilote s’est imposé naturellement. "À force d'être dans un poste de pilotage, de voir mon père piloter, l'envie est venue tout naturellement (...) Ensuite, j'ai appris ce qu'était réellement le métier, c'était une évidence."
Après une école d’ingénieur en Métropole et des études de pilote aux États-Unis, ses premiers pas professionnels se font en Tunisie, à Paris, puis à Singapour. Sans pour autant sentir de discrimination sexiste. "Il peut y avoir des préjugés mais tu es là pour faire ton métier. À partir du moment où on est passionné par ce qu'on fait, le travail est bien fait. Peu importe si nous sommes des femmes ou des hommes".
Heirangi affectionne la rigueur du métier mais ne s’empêche pas quelques fantaisies … L'oiseau des îles aux commandes d’un oiseau de fer est de retour en Polynésie. Une jeune femme inspirante…Sa hantise : qu’on lui enlève ses ailes…