Ia ora te hura a été fondé en janvier 2018 par Poerani Germain et Reiarii Rochette, pour sa première participation au Hura Tapairu 2018. Le groupe a alors remporté le 2ème prix en aparima, le 3ème prix au concours du pahu nui et un prix spécial pour la composition mélodique.
Aujourd’hui Poerani Germain prend seule la direction du groupe. Elle s’est notamment fait connaître en tant que chorégraphe du groupe Tamariki Poerani au Heiva 2017 et au Hura Tapairu de la même année.
Cette année pour sa première participation au Heiva iTahiti, Ia ora te hura a choisi d'aborder le thème du Mana.
Dans les temps anciens, Mana, c’est un pouvoir surnaturel destiné aux tahu’a. Pourtant, le Mana se trouve en toute chose, en tout être, en tout lieu, il est matériel et immatériel. Le Mana s’incarne également dans des tiki, des marae, et leurs substances créent ce pouvoir magique pouvant être à la fois créateur et bénéfique mais aussi destructeur et maléfique.
En effet, le Mana, c’est une parole magique qui intronise un chef ou qui implore l’abondance des récoltes. Le Mana, c’est aussi une parole maléfique, le pīfao entrainant maladie et mort. Le Mana, c’est la réalisation manifeste de l’ubiquité, il est dans une vallée, un océan et même dans notre foyer. Le Mana, c’est l’amour sous toutes ses formes comme donner vie à un petit être.
Mana, qui suis-je donc ? Je suis père et mère de toute chose. Je suis tout et rien. Je suis créateur et destructeur. Je suis amour et haine. Je suis le souffle de toute vie. Je suis la connaissance.
Mana, qui suis-je donc ? Je suis cet arbre de vie, qui naît, qui prend racine, qui germe, qui grandit, qui s’épanouit, qui tombe, qui meurt… et qui renaît… Matériel… Immatériel… Éternel… Je suis le cycle de la vie… Je suis l’essence de la vie… Je suis… MANA.