Heiva Taure'a, une fois de plus la relève est assurée

Place aux jeunes !
L'espoir insufflé par la jeunesse. La sixième édition du Heiva Taure'a a débuté hier soir. 3 des 10 collèges en lice se sont produits sur la scène de To'ata. Les élèves s'affrontent dans deux catégories : danse et orchestre traditionnel. Les festivités ont démarré par la cérémonie d'ouverture.

Une cérémonie traditionnelle digne des professionnels du Heiva. Les élèves des 10 collèges participants sont tous réunis pour présenter le thème qu’ils ont choisi au public venu en nombre les applaudir. 

"Je viens tout simplement le soutenir, soutenir son école et puis… voir si c’est si vraiment la continuité  du Heiva plus tard, pourquoi pas l’inciter à participer à un prochain Heiva sur la scène, avec les plus grands", se demande Barbara, mère d'un collégien d'Anne-Marie Javouhey. "Ce sont des jeunes et il n'y a aucun adulte sur scène, même dans l’orchestre en fait… Et ça permet aux élèves de s’intéresser plus à notre culture qui se perd un peu plus dans le temps en fait… C’est ce que j’aime bien en fait", remarque Tetua, ancienne élève du collège de Taha'a.

Dans l'orchestre, que des ados.

Les premiers à ouvrir les festivités, les jeunes du collège Anne-Marie Javouhey. De la 6ème à la 3ème, ils forment une seule troupe de danse et un seul orchestre… Pour beaucoup, c’est la découverte de To’ata. "Un peu stressée parce que j’ai jamais dansé sur une grande scène… sur des petites scènes ça va, mais sinon oui…", avoue Nanihi Michon en classe de 4ème. "Pas du tout stressé, au contraire j’étais carrément content… j’avais le mana en moi quand je suis monté [sur scène] C'est la première fois [à To'ata] et c’est vraiment un grand honneur. J’ai envie de revenir là, de revenir danser sur la scène de To’ata", précise Tearoha Pahi en classe de 3ème.

Comme au Heiva.

Le thème choisi par ces collégiens, l’histoire d’une déesse, celle qui offre en cadeau une fleur, en guise de remerciement, pour la construction du premier marae de Bora Bora.
C’est la légende de l’hibiscus rouge, te aute ‘ura. "La fleur de la déesse de l’océan, qui s’appelle Rufau ‘Ura Tapu", explique Areva Tiaore, professeure de tahitien et français. "La couleur rouge ça représente la déesse des Hibiscus. Qui vient de la mer. [C’est toi qui a incarné la déesse ce soir ?] Oui c’est moi", déclare Nani.

Le Heiva Taure’a, c’est jusqu’au 11 mars, date de la remise des prix.