Huit familles expulsées à Papeari

Les maisons ont été détruites mardi 08 octobre à Papeari.
Après dix années de procédure judiciaire, huit familles du quartier Rapa à Papeari ont été expulsées mardi 08 octobre. Leurs maisons ont été détruites sous leurs yeux ce matin.

Toute une vie réduite à néant... Des dragues et des camions se sont rendus dans le quartier de Rapa à Papeari pour évacuer les lieux. En fin de matinée ce mardi, huit familles ont observé, impuissantes, la destruction de leurs maisons. Les images ont circulé sur les réseaux sociaux. Un couple de Tahitiens a même été témoin de cette destruction à distance, en larmes.

Procédure lancée par les "vrais" propriétaires

Une cinquantaine de personnes résidaient depuis plusieurs années dans ces habitations. Visiblement, les terres ne leur appartenaient pas et la procédure judiciaire a été lancée par les véritables propriétaires des lieux. Après dix ans de recours en justice, le tribunal a donné raison aux demandeurs. Les habitants du quartier ont été notifiés de cette expulsion il y a trois mois, d'après le maire délégué de la commune, Alain Sangue.

Nous avons appris la nouvelle avec beaucoup de tristesse. C'est malheureux pour ces familles qui se font expulser. La justice a tranché et on ne peut qu'acquiescer la décision du tribunal. (...) Je pense que certaines ont préféré rester jusqu'au dernier moment avec encore de l'espoir. Les propriétaires qui ont souhaité l'expulsion ont loué la drague et les camions pour détruire les maisons. Ce n'est pas du tout de notre fait.

Alain Sangue, maire délégué de Papeari

Malgré l'arrêt d'expulsion envoyé par haut-commissariat, certaines familles ont décidé de rester. Elles ont vu leurs maisons détruites devant leurs yeux, complètement désemparées.

Je déplore le malheur des enfants qui sont à l'école qui vont revenir en début d'après-midi et qui vont devoir aller habiter ailleurs. C'est malheureux et nous en sommes conscients. Nous connaissons bien ces familles et les côtoyons régulièrement.

Alain Sangue, maire délégué de Papeari

Ces familles seront relogées temporairement dans les fare amuiraa de la paroisse protestante de Papeari. Certaines ont trouvé refuge chez leurs proches.