La grève dure depuis le 14 décembre 2023 dans les sociétés Pacific Shell, Petropol, STDO, STDP, SOMSTAT et TOTAL. À ce jour, l’union des travailleurs des hydrocarbures et la CSIP, les deux syndicats engagés dans cette grève, sont plus sereins même si les négociations n'ont toujours pas abouti vers un accord. Mais plus les discussions avancent, plus le patronat semble ouvert.
Déjà à la réunion du 26 décembre dernier, la direction avait accordé 1,39% d'augmentation sur les 2% réclamés par les syndicats. Cette fois encore, "les portes commencent à s'ouvrir" déclare Cyril Legayic, conseiller CSIP. Ce mercredi, "à la fin de ces discussions nous sommes contents des résultats" poursuit-il.
Les syndicats et la direction doivent à nouveau se rencontrer vendredi matin. Vont-ils se mettre d'accord ? Car en cas de négociations infructueuses, "il y aura peut-être une pénurie dans pas longtemps" craint Marama Nimau, gréviste CSIP STDP. Si Tahiti ne subit aucun manque en carburant, les îles vont continuer d'en pâtir. Le nombre de futs chargés sur les goélettes a considérablement diminué, passant de 400 à 40. "On a aussi choisi cette période parce-qu'on sait que les goélettes sont à l'arrêt. On a essayé de ne pas trop impacter les îles. Mais si les négociations ne sont pas bonnes, eh bien les îles vont vraiment manquer de carburant à partir de la semaine prochaine" prévient malheureusement le gréviste.