C’est le sport qui a le vent en poupe. Dans ce club de Punaauia, où le padel est apparu, le nombre de membres a été démultiplié. Ils viennent se dépenser avec le sourire. "Il est plus accessible. [Pour] le tennis, le terrain est plus grand, il y a un niveau de technique plus important. [Avec le padel], j'ai trouvé que c'était plus simple de s'y mettre et on progresse assez vite, même si on garde un niveau intermédiaire", déclare Ferrielle Mezziani, mordue de padel. "Le tennis, il faut taper plus fort, il faut faire un long geste, alors qu'avec le padel c'est court. C'est plus facile", avoue la jeune
Mailee Jouen, débutante en padel.
Championne de France, Léa Godailler est de passage. Après 15 ans de tennis, sa passion est le padel. Elle dispense des cours lors d’un stage de 2 semaines. "Ils jouent certes très bien mais parfois de manière précipitée, parce que pour l'instant la vitre n'est pas leur amie. Alors que je leur apprends à devenir ami avec la vitre", explique Léa Godailler, triple championne de France de padel.
Aujourd’hui, 600 adhérents rien que pour le padel se disputent 5 terrains. Ce n’est pas assez, alors le président du club prévoit des aménagements. "4 courts en construction cette année, avec un toit indoor, on va arriver à 1000 !", espère Alain Siu, président du club Phoenix.
Face au succès du padel, les professeurs de tennis se sont diversifiés. C’est le cas de Pierre-Baptiste qui avoue aujourd'hui enseigner plus d’heures en padel qu’en tennis. "Ca complète mes heures de tennis, les terrains sont tout le temps occupés. En France il y a du monde aussi, mais pas autant qu'ici. [A Tahiti], on est à 99% de taux d'occupation des terrains, donc c'est vraiment un sport qui explose", constate Pierre-Baptiste, professeur de padel et de tennis.
Le reportage :
Les horaires du club sont progressivement passés de 9 heures pour l’ouverture à 5h30 et de 18 heures pour la fermeture à 22 heures. L’an prochain, au moins 2 nouveaux terrains devraient voir le jour. Le club estime que le nombre de ses adhérents devrait doubler.