Lundi matin, l'incendie baptisé "Oak Fire" n'était contenu qu'à hauteur de 10%. 24 heures plus tard, cette proportion atteignait 26%.
Ces rapides progrès ont été permis par la mobilisation massive de près de 3 000 pompiers et de 24 hélicoptères bombardiers d'eau, ainsi que par une légère amélioration du taux d'humidité qui devrait encore augmenter dans les prochains jours.
Le feu de forêt s'est déclaré vendredi près de la petite ville de Midpines et a parcouru plus de 7 000 hectares, se propageant à toute allure en raison notamment d'une extrême sécheresse de l'atmosphère et de la végétation.
Jonathan Pierce, un porte-parole des pompiers, a souligné le rôle de la "forte +mortalité+ des arbres dans le comté de Mariposa, donc beaucoup d'arbres morts sur pied, beaucoup d'arbres morts qui sont au sol" et servent de combustible aux flammes.
L'Oak Fire a détruit une quarantaine de bâtiments et menacé plusieurs milliers d'habitations dans de petites localités rurales du comté de Mariposa, sur les contreforts de la Sierra Nevada.
En l'espace de quelques jours seulement, il est devenu le plus gros feu de forêt californien de la saison.
Les efforts des pompiers pourraient être aidés dans les prochains jours par l'arrivée de l'incendie dans une zone déjà dévastée en 2018 par un autre feu de forêt.
S'il atteint cette zone, "il ralentira un peu car il y aura moins de combustible à cet endroit", a expliqué Jonathan Pierce. "Toute la végétation qui aura repoussé sera beaucoup moins dense que si rien n'avait brûlé".
Le parc national de Yosemite, proche du Oak Fire, avait subi mi-juillet un incendie dont les flammes avaient un temps menacé des séquoias géants. Ces arbres, pour certains millénaires, ont été dans l'ensemble préservés grâce notamment à des feux dirigés menés depuis des décennies dans ces bosquets pour diminuer le combustible au sol.
L'Ouest américain a connu ces dernières années des feux de forêt d'une ampleur et d'une intensité exceptionnelles, avec un très net allongement de la saison des incendies, phénomène que les scientifiques attribuent principalement au changement climatique.