Une infirmière libérale interdite d’exercer pour une durée de 2 ans. Mardi 27 novembre, le tribunal correctionnel l’a reconnue coupable de blessures involontaires sur l’une de ses patientes. Elle lui avait fait un lavement avec un tuyau d’arrosage.
Caroline est infirmière libérale depuis 1999. Une bonne infirmière selon les nombreux témoignages de médecins et de patients apportés au tribunal correctionnel. Mais ce 31 mai 2017, elle cède à nouveau à Yvette, 75 ans, sa patiente depuis 5 ans, elle souffre de constipation sévère. Les médicaments ne font plus effet, seul le lavement peut la soulager.
Sauf que Caroline n’a pas le matériel adéquat. Il n’y en a pas à la pharmacie, les fournisseurs n’ont pas de stocks. Elle prend alors un tuyau d’arrosage qui sert pour la douche, le désinfecte avec du savon, l’introduit dans l’anus de la vieille dame et ouvre l’eau. La matahiapo hurle de douleur. Ce n’était pas la première fois que l’infirmière tentait cet acte mais c’était la première fois qu’Yvette poussait un tel cri de douleur.
Elle est transportée au centre hospitalier, les médecins diagnostiquent une perforation du gros intestin. Son pronostic vital est engagé. La matahiapo survivra mais sa santé est fragilisée. L’expert judiciaire a relevé que le calibre du tuyau d’arrosage était trop grand par rapport au diamètre du sphincter de la patiente. En outre, la pression de l’eau avait été trop élevée. Ces lavements au tuyau d’arrosage n’ont pas tué Yvette, mais ont altéré son état général. Elle est décédée 56 jours après. « J’ai été anéantie » a déclaré Caroline.
« On n’est pas en Somalie profonde » lui fait remarquer le président du tribunal correctionnel, « vous auriez pu la diriger vers le centre hospitalier ou une clinique ». « Si elle avait eu un problème de dent, vous auriez pris une pince-monseigneur pour lui enlever une dent ? » questionne le magistrat. Caroline reconnaît que cette procédure n’était pas « conventionnelle », avoir « mal évalué les risques », mais « avoir voulu soulager » sa patiente car elle la suppliait. D’ailleurs, c’est elle qui réclamait ces lavements.
L’avocat du Conseil de l’ordre des infirmiers s’est dit « consterné, abasourdi et gêné » par cette affaire. Selon lui, il y a comme une « douce pression » sur la famille de la victime car Caroline est aussi l’infirmière du mari d’Yvette. L’avocate de la défense a indiqué que la vieille dame réclamait ces lavements qui la soulageait. L’erreur de sa cliente était d’avoir été trop proche de sa patiente et de ne pas avoir eu assez de recul pour lui dire non.
Le tribunal correctionnel a condamné l’infirmière libérale à 6 mois de prison avec sursis, à 2 ans d’interdiction d’exercice de la profession d’infirmière, avec exécution provisoire. C’est-à-dire qu’en cas d’appel, la peine n’est pas suspensive.
Sauf que Caroline n’a pas le matériel adéquat. Il n’y en a pas à la pharmacie, les fournisseurs n’ont pas de stocks. Elle prend alors un tuyau d’arrosage qui sert pour la douche, le désinfecte avec du savon, l’introduit dans l’anus de la vieille dame et ouvre l’eau. La matahiapo hurle de douleur. Ce n’était pas la première fois que l’infirmière tentait cet acte mais c’était la première fois qu’Yvette poussait un tel cri de douleur.
Elle est transportée au centre hospitalier, les médecins diagnostiquent une perforation du gros intestin. Son pronostic vital est engagé. La matahiapo survivra mais sa santé est fragilisée. L’expert judiciaire a relevé que le calibre du tuyau d’arrosage était trop grand par rapport au diamètre du sphincter de la patiente. En outre, la pression de l’eau avait été trop élevée. Ces lavements au tuyau d’arrosage n’ont pas tué Yvette, mais ont altéré son état général. Elle est décédée 56 jours après. « J’ai été anéantie » a déclaré Caroline.
« On n’est pas en Somalie profonde » lui fait remarquer le président du tribunal correctionnel, « vous auriez pu la diriger vers le centre hospitalier ou une clinique ». « Si elle avait eu un problème de dent, vous auriez pris une pince-monseigneur pour lui enlever une dent ? » questionne le magistrat. Caroline reconnaît que cette procédure n’était pas « conventionnelle », avoir « mal évalué les risques », mais « avoir voulu soulager » sa patiente car elle la suppliait. D’ailleurs, c’est elle qui réclamait ces lavements.
L’avocat du Conseil de l’ordre des infirmiers s’est dit « consterné, abasourdi et gêné » par cette affaire. Selon lui, il y a comme une « douce pression » sur la famille de la victime car Caroline est aussi l’infirmière du mari d’Yvette. L’avocate de la défense a indiqué que la vieille dame réclamait ces lavements qui la soulageait. L’erreur de sa cliente était d’avoir été trop proche de sa patiente et de ne pas avoir eu assez de recul pour lui dire non.
Le tribunal correctionnel a condamné l’infirmière libérale à 6 mois de prison avec sursis, à 2 ans d’interdiction d’exercice de la profession d’infirmière, avec exécution provisoire. C’est-à-dire qu’en cas d’appel, la peine n’est pas suspensive.