Rachel tient un snack à Makemo. Elle vend son steak-frites 1 400 cfp, alors qu'il coûtait 1 000 cfp avant la crise sanitaire. Un plat devenu trop cher pour sa clientèle. Elle se rabat donc sur le poisson. Sucre, huile, frites, crème : tous les produits qu'elle utilise ont augmenté.
"Tout a augmenté. Cela me touche dans le sens où je vois beaucoup de personnes qui aimeraient se faire plaisir. Mais l'augmentation les restreint, même s'ils ont envie de manger ça" décrit la gérante.
Même constat du côté de Nuku Hiva. L'augmentation du prix du fret se répercute sur les produits. Reste qu'il est toujours moins cher de faire venir de la marchandise de Tahiti. Comme Rachel, Juliana a dû s'adapter pour maintenir sa clientèle. "On a fixé des prix avec le comité du heiva cette année. Normalement on est tous au même tarif. Mais moi, j'ai l'avantage d'avoir commandé à Tahiti donc j'ai plus de marge", explique la foraine.
À Raiatea, beaucoup d'habitants se serrent la ceinture et comparent les prix avant de passer en caisse. Dans les magasins, les prix changent parfois d'une semaine à l'autre... Laina Ratia achète principalement des produits de première nécessité.
Seule baisse de prix, la baguette de 300 grammes, qui passe de 71 à 70 cfp dans les archipels. La baguette de 250 grammes, quant à elle, coûtera 60 cfp à partir du 1er août 2022.