Se sentir à l’aise sur une scène, danser et s’exprimer, c’était le but du cours de breakdance dispensé à une trentaine d’enfants des quartiers prioritaires de la commune de Mahina à la paroisse Saint-Paul. Chaque jour de la semaine, des animations sont ainsi proposées à ces jeunes.
Ce mercredi, deux animateurs de breakdance ont ainsi pu enseigner les bases de cette danse de rue qui se pratique notamment au sol. "C'était bien, j'ai appris de tout. Le Hip-Hop, le Break, le Shipa" a répondu Poerava, 14 ans. "Mais j'ai surtout aimé le Shipa, c'est la danse des jeunes, le Shipa"
"Ils dansent déjà sur Tik Tok ou entre amis"
Une bonne manière pour les enfants de se familiariser avec une scène, un rythme mais pas seulement. En effet, l'accent est mis pour que chacun puisse sortir de sa zone de confort et affronter sa honte ou sa peur.
Pour Warren Faaeva, coach à l'école de danse Breakin Motion, ces jeunes ne découvrent pas la danse. "Ces jeunes dansent déjà un peu de leurs côtés, soit sur Tik Tok, soit entre amis. Nous, on leur dit qu'il y a autre chose en dehors de Tahiti. Nous, c'est le Hip-Hop qui nous passionne. Alors, on n'hésite pas à partager."
Devenir meilleur
Le coach de danse apprend ainsi à encourager les autres, voire à les accompagner ! Une façon de renforcer le mental tout en s’amusant. "C'est une qualité à avoir, c'est faire abstraction du regard de l'autre. Il y aura toujours des personnes pour te juger, pour te critiquer, mais il ne faut pas faire en fonction de ces gens-là. Il faut faire en fonction de soi-même, d'arriver à s'exprimer, et c'est ainsi qu'on devient une meilleure version de soi-même".