"Être un enfant rejeté, ça fait mal." Ce sont les mots d'Aimée Pura Oitokaia, une ancienne étudiante originaire de Rapa. Le souvenir de son arrivée à Tahiti pour les études est encore très douloureux pour elle. À 17 ans, alors qu'elle est inscrite au lycée hôtelier, elle habite chez son oncle à Pirae, mais les relations à la maison se dégradent rapidement.
Je l’ai remercié quand même de m'avoir accueillie. J'ai su me débrouiller, en faisant des extras.
ITW Aimée Pura Oitokaia - ancienne étudiante originaire de Rapa
L'histoire d'Aimée n'est malheureusement pas un cas isolé. Maiva Matemoko est elle aussi une ancienne étudiante originaire de Rapa. « Il y a beaucoup d'élèves quand ils viennent ici, ils rencontrent des difficultés dans la famille. Et ensuite ils quittent l'école et ils rentrent. Soit parce qu'ils ne sont pas à l'aise dans la famille ou soit, je ne sais pas » confie-t-elle.
Avec l'association Tamariki Rapa, Vaine Tinomoe réclame depuis une vingtaine d'années, un logement pour les habitants originaires de l’île en déplacement sur la capitale. Qu'ils soient étudiants ou en evasan. L’acquisition d’un terrain pour ce foyer est actuellement à l’étude.
Normalement, c'est un hectare. Le maire a dit, peut-être qu'on va prendre 6.000 mètres carrés. Sur la montagne, en hauteur et c'est plat.
Vaine Tinomoe - membre de l'association Tamariki Rapa
Pour que le projet sorte de terre, l'association a déjà récolté 50 millions de francs pacifiques. Il lui faut au total 100 millions de francs pour le concrétiser.