Le président de la République Emmanuel Macron a demandé lundi à la tribune de la COP 27 en Egypte une interdiction de toute exploitation des grands fonds marins.
Une position déjà défendue en juin dernier lors de la conférence des Nations unies pour les océans, l’élaboration d’un cadre légal pour mettre un coup d’arrêt à l’exploitation minière des fonds en haute mer et ne pas autoriser de nouvelles activités qui mettrait en danger les écosystèmes océaniques.
En Polynésie, la majorité salue cette décision du président de la République qui va dans son sens. C'est ce que confirme Charles FONG LOI, président de la commission des ressources marines de l'assemblée de Polynésie :
Mercredi, le conseil des ministres a validé la transmission à l’Assemblée de la Polynésie française (APF) d’un projet de moratoire sur l’exploitation minière des grands fonds polynésiens.
Ce projet de moratoire, qui prend la forme d’une déclaration solennelle, permet à la Polynésie française de se positionner fermement en faveur de la protection et la gestion durable de ses espaces et de ses espèces. Il engage par ailleurs le Pays dans une stratégie d’acquisition de connaissances, scientifiques et traditionnelles, afin d’en inventorier et cartographier les composants.
Et dans ce cadre, le Président Fritch a insisté sur la nécessité de poursuivre les actions mises en place pour remettre, sur toutes les cartes, les noms vernaculaires des sites polynésiens.
Du côté de l'opposition, Moetai Brotherson ne croit pas trop à l'annonce du président de la République, car selon lui, cela ne protège pas nos fonds marins en fonction que l'on se situe dans ou hors de la ZEE.
Il répond à Lucile Guichet :
Pour les écologistes, la déclaration du Président Macron est ambiguë. Jacky Bryant estime qu'il y a des sujets beaucoup plus urgents à traiter comme la montée des eaux.