C'est la 1ère fois que les 3 députés polynésiens sont reçus par le ministre délégué des Outre-mer Jean-François Carenco depuis sa prise de poste.
Ils sont venus présenter les axes de travail de la délégation parlementaire outre-mer et les différentes inquiétudes des Ultra-marins.
Parmi elles, l'évolution institutionnelle pour la Polynésie, une question cruciale à la veille du départ d'une délégation indépendantiste qui doit participer à la 4e commission de l'ONU à New-York. Ladite commission traitant des sujets relatifs à la décolonisation. Les 3 députés polynésiens seront du voyage.
"L'Etat n'est pas là pour promouvoir les indépendances dans les outre-mer, nous le comprenons parfaitement, mais il n'y a pas d'opposition de principe à ce que la discussion se fasse. Il a rappelé des préalables importants, c'est que le principe d'autodétermination existe en République française", explique Moetai Brotherson, député inscrit à la Gauche Démocrate et républicaine-NUPES, à la sortie de la réunion.
L'idée est également d'obtenir le même accompagnement que la Nouvelle-Calédonie dans son évolution institutionnelle. "On peut comprendre que la France a des difficultés à avoir un calendrier qui n'est pas commun. Nous avons des revendications qui sont similaires au peuple kanak et à cet ensemble calédonien. En tout cas, nous allons faire ne sorte de convaincre pour avoir le même objectif", ajoute le jeune député Tematai Le Gayic.
Outre l'avenir institutionnel du territoire, il a été aussi question du coût de la vie élevé en Polynésie lié, selon le député Brotherson, à "une économie déstructurée et déséquilibrée".
Ecoutez-le, il répond à Teupoo Fatupua Avae :
Cette réunion a ouvert le dialogue sur un éventuel processus de décolonisation. Reste à voir quelle attitude adoptera la France à l'ONU la semaine prochaine.