Des touristes en escale avant d’embarquer sur un paquebot. Cette affluence a de quoi réjouir la direction de cet hôtel d’Arue. Néamoins les professionnels de l’hôtellerie sont inquiets. 2024 s’annonce déjà moins bonne que l’excellente année 2023, qui a profité du "Revenge travel" post covid.
Pas encore d'affolement
Mais à 3 mois des Jeux olympiques, les réservations ne décollent pas, pire, elles diminuent. "On peut noter pour le mois de juillet des retards de réservation allant de - 25% à - 35% pour certains hôtels...les tour-opérateurs français ont décidé de ne pas vendre la destination pour le mois de juillet pensant qu'il y aura du monde de partout, ce qui n'est pas le cas et en plus, les hôtels de Tahiti n'ont pas reçu de demande spécifique pour les JO", s'inquiète Christophe Guardia, co-président du Conseil polynésien de l'hôtellerie.
Sur la très mythique île de Bora Bora, le ralentissement des réservations se fait sensiblement sentir pour le mois de juillet, sans pour autant affoler les professionnels.
Ecoutez le directeur général du Saint-Régis Bora Bora :
Pas le même son de cloche du côté des agents de voyage qui ne constatent pas de grande variation sur les ventes, mais pointent une hausse des tarifs peut-être dissuasive pour les touristes. "On a reçu un petit moins de monde sur la période des JO, mais on n'a pas vendu moins de voyages, on a vendu le même nombre de voyages. On constate les mêmes tendances que les années précédentes pour la haute saison, qui sont des capacités d'accueil limitées et des prix plus élevés. Certains voyageurs y trouvent leur compte et d'autres moins", remarque Nanihi Tchen-Fa, directrice adjointe de l'agence Moana.
Les épreuves de surf des JO annoncées à huis clos contribuent peut-être aussi au manque d’enthousiasme suscité par l’évènement. Les acteurs de l’hôtellerie et de l’aérien devraient bientôt se concerter pour tenter de corriger la tendance.