JO 2024 : quelles conditions météo pour les épreuves de surf à Teahupo'o ?

Du gros et même du très gros, c’est ce qui attend les athlètes dès mardi prochain, le 30 juillet, à Teahupoo. Les prévisionnistes sont formels, les conditions seront optimales en début de compétition, avec une houle de sud sud-ouest qui s’installera progressivement dès le vendredi 26 juillet, veille du début des épreuves de surf. Mais le milieu de la semaine du 29 juillet devrait voir une dégradation du temps, avec l’arrivée du maraamu et l’amplification de la houle.

Angelo Yee Kin Choy, prévisionniste à Météo France précise : "On a des houles qui dépassent déjà les 3 mètres pour mardi 30 juillet et mercredi 31 juillet. Avec des déferlantes ou des séries maximales qui peuvent atteindre déjà les 3 mètres 50 voire même les 4 mètres. Donc les conditions ne sont pas, je dirais, les meilleures pour le niveau de sécurité qui est attendu pour les JO."

Une houle de 4 mètres, c’est une aubaine pour les habitués. Un challenge pour les autres et surtout un beau spectacle en perspective, selon les surfeurs qui suivront de loin la compétition.

Nuutere, un surfeur de la pointe des pêcheurs à Punaauia, déclaire : "Ceux qui connaissent l'endroit, ils vont avoir moins de difficultés que d'autres. Mais ça reste une vague mythique et puis dans le cadre des JO, si ça fait au-delà de 4 mètres, et bien il va falloir être en pleine condition physique pour pouvoir affronter ces vagues."

Kenny, un autre surfeur de la pointe, ajoute : "Une houle de 4 mètres, ça va être un surf très engagé. Même les meilleurs surfeurs ne sont pas particulièrement à l'aise dans ces conditions. ça promet un très beau spectacle en tout cas."

Jeff lui pense que "c'est dangereux, ça reste Teahupoo. Mais s'ils sont encadrés, s'ils savent ce qu'ils font, je pense que ça pourra être sympathique à regarder en tout cas. J'ai jamais surfé 4 mètres, je regarde depuis la plage, c'est pas mal aussi."

Et les femmes ? Seront-elles volontaires pour surfer du gros sur une vague réputée dangereuse ? Elodie est formelle : "On ne plaisante pas avec cette vague, ça c'est sûr. Le récif ne pardonne pas. Mais je pense que ce sont des professionnels et on verra pour envoyer des femmes sur des vagues à leur niveau je pense. "

Météo France avertit, mais seuls les organisateurs choisiront d’interrompre ou de poursuivre la compétition. Retour d’une fenêtre plus favorable en fin de semaine prochaine, à partir du vendredi 2 août, avec une houle de 2 mètres et un vent appelé à faiblir.