Carpaccio, crevettes et boissons, dans un snack de Vairao les services à table s’enchaînent. Les cinq employées ne chôment pas en période des Jeux Olympiques. À 8km du site de compétition, les plats à emporter rencontrent aussi un certain succès auprès de la clientèle. « Pour les commandes à emporter tous les midis, Papa et Maman font des commandes pour des groupes assez importants, explique Honoura Aurentz, gérante d’un restaurant de Vairao. Ça peut varier entre 8 et 15 personnes tous les midis pendant deux semaines, ainsi que le soir. Des fois, il y en a qui me demandent à la dernière minute, je ne dis jamais non. La plupart du temps c’est toujours oui ! ».
Pareil, dans un magasin d’alimentation de Teahupoo, les affaires marchent mieux depuis la levée des restrictions. Le chiffre d'affaires a fait un bond de 10% mais il a fallu s’adapter à un nouveau rythme. « Pour les J.O je me suis déjà adapté depuis 1 mois, explique Randy Li Ching Foc, gérant d’un magasin de la commune, je fais des journées continues parce qu'entre midi et 15h on est fermés. Donc pour les J.O exceptionnellement on a fait des journées continues de 5H jusqu’à 18H. »
Dans une des baraques de restaurations proches du bout de la route, seul point noir au tableau, ces chaises vides. Depuis 1992, Georges installe ses petites « baraques de forain » sur la plage du PK0 pendant les compétitions de la WSL, mais pour les Jeux, son emplacement a été reculé. Il sert seulement 10 couverts par jour : « Je préfère la WSL, confie le gérant, parce que nous, on reçoit du monde à la WSL. C’est tellement petit à côté des J.O. Tu sais nos clients à nous heureusement il y a des gendarmes qui viennent chercher casse-croûte tout ça. Heureusement il y a plein de gendarmes qui viennent ici chez nous. Sinon il n'y a personne ce n’est pas rentable »
En clair, les commerçants du bout de la route vivent une désillusion par rapport aux autres compétitions de surf. Ils savent désormais qu’ils ne sont pas les grands gagnants des Jeux Olympiques.