Sensibiliser à la pratique sportive par la culture : c'est un peu l'esprit du colloque qui s'est ouvert lundi 24 juin à l'Université de Polynésie. "Faire du pātiafā en faisant appel à la figure légendaire du héros Pai : c'est permettre aux élèves de se dépasser et apprendre des choses à la fois sur le plan moteur mais aussi sur leur origine culturelle et la toponymie des lieux. L'éducation physique s'adresse à toutes les dimensions des individus", explique Nathalie Volant, professeure agrégée d'EPS et inspectrice pour le second degré.
Dans le contexte des épreuves de surf des JO à Teahupoo, une douzaine de chercheurs vont aborder les enjeux des jeux en prenant en compte les réalités locales. Lundi matin, il a par exemple été question des "appuis possibles sur les pratiques physiques traditionnelles dans l’enseignement de l’EPS", comme les légendes notamment. "C'est un moyen de connaître son histoire et un contexte historique qui va amener l'élève à comprendre l'environnement dans lequel il évolue", souligne Samantha Bonnet Tirao, conseillère technique au ministère de l'Education.
Une manière de poser les bases avant d'entrer dans le vif du sujet. Instituteurs, professeurs d'EPS mais aussi personnes engagées dans le milieu associatif et sportif ainsi que des experts vont échanger autour de thèmes tels que "La vague de Teahupo’o comme laboratoire social : plus qu’un espace de pratique, un lieu sanctuarisé porteur de l’identité des surfeurs polynésiens dans un monde sportif mondialisé" ou encore "L’évolution des représentations de la femme surfeuse : comment le surf a inclus le genre".
Le colloque se déroule jusqu'au jeudi 27 juin. Seules les journées de mardi et mercredi sont ouvertes au public. Les intervenants auront la chance de visiter le site jeudi. Le programme est disponible ici.