C'est le souci majeur de nombreux candidats au voyage vers l'hexagone ou les outre-mer, le prix des billets d'avion qui ne cesse de s'envoler.
Plus 18,8 % en moyenne en 1 an, selon l'indice du transport aérien de passagers. "On va devoir faire des concessions et voyager moins", dit une femme croisée au salon du tourisme à Paris, "plus vous allez loin et plus les billets sont très chers, après il y a l'hôtel, la location de voiture, donc ce n'est pas à la portée de tout le monde", déplore une autre dame.
Des professionnels ultra-marins du tourisme présents au salon s'inquiètent eux aussi de la flambée des prix. "Cela a un impact sur le tourisme...on craint que cela a un impact sur nos taux de fréquentation", avoue Yvelise Matignon, exposante La Riviera des îles de Guadeloupe.
Très chère Polynésie
Côté destinations les plus lointaines comme la Polynésie française, l'inquiétude est moindre parmi les professionnels. "La Polynésie est une destination qui n'est pas accessible à tous, mais qui est accessible à tous les budgets : des personnes peuvent économiser 1 ou 10 ans pour y aller, donc je ne suis pas sûre que cela ait un impact réel sur les départs. Parce que la Polynésie aujourd'hui, c'est quasiment complet, on a des taux d'occupation qui sont très élevés, là sur 2024-2025 c'est quasiment complet", analyse Marie-Lys Boniface, directrice générale ML Private Travel.
Pour autant, la hausse continue des prix des billets d'avion incite les candidats au voyage à devoir envisager des changements de comportement. "On a besoin de voyager, de voir quelque chose d'autre...La vie est tellement difficile, on a besoin de s'évader", lâche une cliente. "Si on n'a pas les moyens on n'y va pas, si on les a, on sacrifie les prix des billets ou alors on essaiera de trouver des billets pas trop chers à des périodes plus adaptées", explique une dame.
"Les gens s'ils le veulent, ils peuvent. Et comme pour toute action, ça se programme. Il y a des choix à faire, des périodes avec les compagnies aériennes qui vont jouer sur les tarifs...le prix du billet d'avion n'est pas forcément le plus grand des handicaps", souligne Jean-Marie Prevoteau, président de l'association de la compagnie des guides de Guyane.
En raison de la hausse constate du prix du carburant qui représente quelque 30 % du tarif du billet d'avion, plus l'obligation pour les compagnies aériennes d'introduire du combustible alternatif pour des raisons environnementales, un carburant 10 fois plus cher que le simple kérosène, la hausse des prix des billets d'avion n'est pas près de s'arrêter.
Le reportage de Jean-Michel Mazerolle d'Outremer la 1ère :