Après deux ans de covid, le secteur du tourisme retrouve le sourire. Le taux de remplissage frôle les 80 % dans les hôtels de luxe jusqu'en décembre. L'arrivée au fenua de la compagnie américaine Delta Air Lines, poids lourd de l'industrie aéronautique, est donc vue d'un très bon œil par les acteurs du tourisme.
"L'intérêt de Delta : cela ramène du monde en plus, on en a besoin, même si c'est plus d'américains" pose Thierry Brovelli, co-président des professionnels de l'hôtellerie.
Les établissements de Bora-Bora affichent également complet. Si l'île est saturée de réservations, les professionnels se disent prêts à accueillir de nouveaux touristes via Delta Airlines.
"Tous les hôtels fonctionnent très bien à l'heure actuelle, mais en Polynésie il n'y a pas que Bora. Il y a aussi d'autres îles qui ont encore beaucoup de place. Il y a de la place pour une nouvelle compagnie aérienne, nous l'accueillerons", affirme Jérôme Liénart, directeur du Pearl Beach Bora-Bora.
Du côté des pensions de famille, qui hébergent en majorité des touristes Français, l'arrivée d'une nouvelle compagnie américaine donne quand même de l'espoir.
"C'est une grande compagnie, qui est également installée en Europe. Donc, pourquoi pas ?" répond Mélinda Bodin, présidente de la fédération des pensions de familles.
Mais Delta pourrait causer la perte des autres compagnies, telles que Air Tahiti Nui.
Le sujet a fait l'objet de discussions entre les professionnels du secteur et le Président du pays Edouard Fritch le 5 août dernier. Il reviendra au gouvernement de trancher. Car si la compagnie aérienne prévoit déjà des vols en décembre, elle n'a pas encore obtenu l'autorisation officielle de desservir Tahiti.