L'art aborigène au musée du quai Branly à Paris : un univers fantastique

Picasso, Kandinsky ? Non, c'est une peinture de collective de plusieurs artistes aborigènes. Le deux grands peintres n'ont rien inventé.
Le musée du quai Branly-Jacques Chirac accueille une exposition itinérante conçue sous l'égide du National Museum of Australia. Elle se nomme Songlines et elle est entièrement conçue par des coopératives d'artistes aborigènes. Un voyage initiatique sur la piste des Sept Sœurs, l'une des légendes fondatrices du monde aborigène.

Expérience cognitive et sensorielle que cette exposition dédiée à l'art aborigène. Oeuvre par oeuvre, le visiteur suit le périple des Sept Soeurs, des filles suivies par un sorcier cruel et lubrique. Plus qu'une légende aborigène, c'est une histoire de survie, caractéristique de ce peuple autochtone d'Océanie. "C'est une histoire de solidarité féminine, de résilience féminine, de violences faites aux femmes et de résilience. Ce sont des histoires qui véhiculent des savoirs, en particulier des savoirs quoi permettent aux sociétés de vivre en communauté et de prospérer. Un des grands enseignements de l'histoire des Sept Soeurs est le rapport entre les genres, les rapports qui sont dysfonctionnels à l'inverse des rapports qui sont la bonne façon de faire entre les genres", explique Stéphanie Leclerc Caffarel, référente scientifique de l'exposition. 

Des personnages tout droit sortis de l'univers Marvel.

Des savoirs polymorphes matérialisés en différentes peintures. Même les plus jeunes sont ébahis par la beauté de ces créations. "Il y a des couleurs très vivantes, et très flashy, ça attire l'oeil et ça me plaît", dit le jeune Lies, un visiteur.

L'exposition est construitre en étroite collaboration avec les communautés aborigènes. Mais le chef-d'oeuvre est sans doute une grande toile multicolore, véritable carte aérienne des déserts australiens. "Il n'y a pas vraiment de composition préalable, chaque artiste se met en place et peint ce qu'il a le droit de représenter, ce qu'il sait. C'est tout ce travail collectif qui crée l'image extraordinaire", détaille encore Stéphanie Leclerc Caffarel.

Une sculpture qui serpente joliment.

Plus de 200 peintures et sculptures qui offrent ainsi à voir, à sentir, et à comprendre le monde aborigène.