L'assemblée nationale se prononce pour le moratoire sur l'exploitation des fonds marins

Archives. Recherche sous-marine avec le robot Victor de l'Ifremer.
Dans un élan rare, les députés se sont prononcés par 215 voix pour et 56 contre mardi 18 janvier en faveur d’un moratoire sur l’exploitation des fonds marins. A l’exception du Rassemblement national et des Républicains, ce texte a été adopté par 9 groupes politiques. Un texte qui invite le gouvernement à aller plus loin dans la défense des fonds marins.

Apres le Président Macron, c’est au tour des députés de se prononcer contre l’exploitation minière des fonds marins. Les élus ont voté une résolution pour inviter le gouvernement à adopter un moratoire. 

Si le gouvernement suit la proposition de l’assemblée nationale et adopte un moratoire sur l’exploitation des fonds marins, la France irait donc un peu plus loin que la seule déclaration du président de la République du 7 novembre dernier. A l’ouverture de la COP 27, Emmanuel Macron avait déclaré à la surprise générale que la France allait renoncer à toute exploitation minière des fonds marins. 

Mardi soir, les députés issus de Renaissance, du Modem, du parti socialiste, de la France insoumise, d’Europe écologie les Verts, tous ont adopté une position trans-partisane, motivés par leurs volontés de préserver l’océan. 

Lors des débats, ils ont rappelé le rôle de l’océan dans le climat et les risques de l’extraction sur la biodiversité marine. Seuls les députés du Rassemblement national et des Républicains ont refusé de voter ce texte. 

Pourtant adopter un moratoire sur l’extraction minière dans les fonds marins permettrait à la France d’être conforme aux attentes de l’Union Européenne.