6 milliards Fcp dégagés dans le premier collectif budgétaire, selon le sénateur Teva Rohfritsch, qui "tombent du ciel". L'élu non inscrit s'interroge sur la sincérité du budget primitif et l'opportunité de dégager un tel budget à 2 mois des élections territoriales.
Sa collègue, Nicole Bouteau, dira qu'il aura fallu quatre réunions du conseil d'administration du CHPF et deux grèves au Taaone et à Uturoa, pour que la gouvernement dégage des crédits supplémentaires. "On a assisté à un véritable sketch durant plus d'un mois. [...] Il aura fallu quatre réunions du conseil d'administration, un mouvement social au Taaone, un mouvement social à Uturoa pour finalement avoir un collectif qui devait être uniquement fléché 'santé'. Et finalement, vous venez charger la mule avec d'autres dépenses, à quelques semaines des élections territoriales."
Nicole Sanquer du A Here ia Porinetia regrette que le budget alloué à l'hôpital du Taaone démontre le choix "discutable" du gouvernement en matière de gestion de son budget.
L'élue s'interroge également sur les dépenses de 770 millions Fcp en faveur du personnel de l'administration du Pays. Une dépense supplémentaire alors que "la population a du mal à joindre les deux bouts".
Que ce soit Jeffry Salmon, du A Here ia Porinetia, ou Angélo Frébault, du Tavini Huiraatira, le gouvernement Fritch a été accusé "d'arroser" les électeurs par le biais des dispositifs d'aides à l'emploi notamment.
Face à ces accusations, le ministre des finances et son collègue de la santé, se sont défendus. Yvonnick Raffin en répondant à Teva Rohfritsch, a indiqué que si les réserves du gouvernement étaient de 21 milliards Fcp, aucune nouvelle taxe n'a été instaurée en 2023. Quant à Jacques Raynal, il a rappelé que les deux années de Covid ont plombé le budget de l'hôpital du Taaone, en rajoutant que l'établissement de soins a dû faire face à une dépense d'1,6 milliard de Fcp car condamné à cause de sa surfacturation des soins des fonctionnaires de l'Etat.