Un souffle de vie entre Tahiti et Moorea, c'est le jet d'une baleine qui vient de remonter à la surface. Pour les membres de l’association Océania, observer les mammifères marins de notre sanctuaire est toujours un moment de joie et d’excitation. "Là on vient d’observer une maman et son baleineau, très petit, tout blanc, très gris sur les côtés ce qui veut dire qu'il est né il n'y a pas très longtemps, soit quelques jours ou quelques semaines", explique Charles Mars, coordinateur scientifique de l'association Oceania.
Pour recenser les baleines à bosse de passage dans nos eaux, le protocole est précis. Photographier les nageoires caudales et prélever la squame, ces fines lamelles qui se détachent de l’épiderme. Pour cela, il faut trouver ce qui ressemble à une tache d’huile. "La lentille, c'est quand une tache d'huile va rester sur l'eau quand l'animal va plonger. Souvent, à ce moment, il peut y avoir de la vitesse et il peut rester des morceaux. Aussi quand elle saute ou quand elle tape de la caudale ou de la pectorale", précise Emma D'Huy, une volontaire.
Autre élément clé du protocole, les images aériennes. Grâce à une autorisation spéciale de la Direction de l’environnement, le drone peut voler à 30 mètres.
Un moyen de mesurer la baleine et avoir une autre perspective, de l’animal, mais aussi des nageurs autour.
Pour le moment, 850 baleines ont été repertoriées par l’association. Grâce aux 54 millions cfp du fonds vert financé par l’Etat, le programme Ocean watch pourrait à terme pérenniser les vigies à bord des ferries en intégrant les observateurs à l’équipage. "La question du whale watching, si c'est quelque chose qui est bien fait, et qu'on y apporte derrière de la sensibilsation et du respect de l'animal, je pense que ça peut éveiller les consciences. Par contre, il faut que ce soit bien encadré. [C'est le cas aujourd'hui ?] Il peut y avoir des débordements", constate Charles Mars.
A partir du 1er décembre, de nouvelles règles seront appliquées pour une observation encore plus respectueuse des baleines à bosse.
De son côté, l’association océania continuera ses actions de sensibilisation à la protection de nos baleines pour que Tai Nui Atea soit vraiment un sanctuaire.
Le reportage de Cybèle Plichart :