L'eau potable est enfin disponible au motu Terurumi à Bora-Bora. Depuis toujours, les habitants du motu doivent aller chercher l'eau douce ailleurs ou se servir dans la lentille d'eau douce du motu. Après un peapea avec l'aménagement d'un chenal qui aurait contaminé la lentille en 2021 et une étude indiquant que l'eau de la lentille était saumâtre et remplie de bactéries depuis toujours, les riverains demeuraient sans solutions. Mais depuis quelques jours, l'eau douce est présente sur le motu et même acheminée jusqu'aux habitations. "Je suis content d'être le premier à avoir l'eau potable sur le motu." confie Tutea Haoatai, qui habite le motu depuis des décennies. "Jusque là, on devait remplir des bouteilles que l'on ramenait. Heureusement, il y a eu le milliardaire qui a ramené l'eau potable. Merci au maire de Bora-Bora aussi." dit le riverain.
L'acheminement de l'eau potable a été possible grâce à 2 mécènes américains, propriétaires d'une parcelle de terre du motu, qui ont financé le raccordement du motu Terurumi via une canalisation de 2,7 km de long qui le relie au motu Mute sur lequel a été construit l'aéroport de Bora-Bora. "L'eau et l'électrcité, c'est fait. On peut construire sa maison sur le motu. Ce sont des centaines de parcelles qui seront alimentées en eau et électricité." explique Gaston Tong-Sang, maire de Bora-Bora.
Une participation de 140.000 francs
"On a l'eau qui arrive du côté du lagon, la canalisation traverse le motu et ressort impeccable." explique Jean-Claude Meser, responsable des réseaux de Bora-Bora pour la Polynésienne des eaux. Après 7 mois de travaux, le réseau profite aujourd'hui à seulement 4 habitations. Mais la Polynésienne des eaux, à l'origine des travaux, espère une centaine d'abonnés d'ici la fin de l'année lorsque la rétrocession des canalisations à la commune se fera. Malgré le financement des 2 mécènes américains, une participation de 140.000 francs est demandé à chaque propriétaire terrien pour le raccordement au réseau.