L'éclipse du soleil visible en Polynésie à seulement 60%

Le croissant de soleil. L'éclipse partielle à 60 % environ vue depuis Tahiti. Photo prise avec un smartphone.
Des lève-tôt et autres passionnés d'astronomie ont pu observer ce matin l'éclipse solaire, totale aux Etats-Unis mais partielle en Polynésie. Qu'importe, l'essentiel était d'être au rendez-vous.

"Dans sa phase montante entre 5h45 et 6h30, les nuages ont empêché de voir l'éclipe du soleil", regrette Philippe Savriacouty, de la Société d'astronomie de Tahiti. Ce matin, ce passionné de ciel était du côté de Hitia'a pour observer ce phénomène. 

Et c'est en revenant vers Papeete, "juste après le tunnel, que le beau temps est revenu. A 6h20, l'éclipse était à son apogée", dit-il, "bien visible de 6h30 à 7h20".

Comme d'autres curieux, Philippe l'a regardée avec des lunettes dédiées afin d'éviter tout risque pour ses yeux. Mais depuis la côte Est, elle n'a été visible qu'"à 58-60% puis 40%" seulement.

L'éclipse observée depuis la ville de Mazatlan au Mexique.

"L'événement a commencé à 18H07 GMT sur la côte Pacifique du Mexique. La trajectoire a ensuite commencé à traverser les premiers des 15 Etats américains au programme -- du Texas au Maine -- avant de se diriger vers l'est du Canada, où elle a terminé sa course. Au total, l'ombre de la Lune s'est déplacée au-dessus de l'Amérique en environ une heure et demie", relate l'AFP.

Trajectoire de l'ombre de la Lune sur la Terre.

Dans l'ombre de l'éclipse totale, "il y a un effet nuit en plein jour, la tempétature baisse d'un coup, les oiseaux arrêtent de chanter, les animaux se mettent en position de nuit", explique Philippe. Ce matin sur la côte Est, cela n'a pas été vraiment le cas, l'éclipse n'étant que partielle.

Malgré tout, il a pu réaliser quelques clichés avec son smartphone dont l'objectif a été protégé par un filtre. Des photos pas de super qualité, reconnaît-il. Mais exploitables quand même.

Quand l'éclipse est totale.

Philppe Savriacouty rappelle néanmoins qu'à l'époque des Aztèques, leurs mathématiciens observaient les phénomènes du ciel sans instrument et surtout "savaient calculer à quel moment des éclipses allaient se produire, car c'est de la mécanique céleste". 

Un peu comme les anciens navigateurs polynésiens qui se dirigeaient sur l'eau uniquement par rapport à la position des étoiles...

L'éclipse observée depuis l'hémisphère nord à Saint-Pierre et Miquelon :

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