L'observation des baleines est devenue une attraction touristique à succès. Mais pour éviter que certains ne s'en approchent de trop près, l'activité est contrôlée.
Ceux qui la proposent doivent faire une demande d'autorisation auprès de la Direction de l'environnement.
Alors que la saison a débuté, les prestataires grimacent : la démarche est longue, certains dossiers sont oubliés ou refusés. Un traitement injuste, aux yeux des concernés qui expriment leur mécontentement sur les réseaux sociaux.
Selon Mateata Ruta, 14 prestataires ont reçu un avis favorable par arrêté du 19 juillet 2022, tandis qu'une dizaine d'autres sont encore en attente. Pourtant, "les demandes, ouvertes en avril, ont été faites en même temps. La Diren nous dit que les papiers ne sont pas complets", précise Mateata qui souligne un manque de suivi ou de communication. "Il n'y a jamais eu de retour de la Diren. Peut-être une défaillance dans leur système" s'interroge-t-elle.
Certains prestataires ont déjà raté un mois d'observation. La saison des baleines durent généralement de juillet à novembre.
"Cela nous frustre. D'aller sur l'eau et de voir que d'autres personnes ont leur drapeau, et pas nous, enfants de l'île... C'est l'incompréhension" déplore Mateata.
Dans un communiqué du 2 août 2022, le ministère de la Cuture, de l'Environnement et des Ressources marines rappelle que "les mammifères marins, tels que les dauphins ou les baleines, sont des espèces protégées par le code de l’environnement. Les prestations, habituelles ou commerciales, d’approche de ces animaux protégés sont donc des opérations dérogatoires, soumis à une autorisation administrative instruite par la Direction de l’environnement.
La demande d’autorisation doit notamment mentionner le type d'embarcation utilisée (navires reconnus en NUC - navires à utilisation commerciale, transport de passagers et navires de pêche, sous réserve de dérogation pour ces derniers) et être accompagnée de la copie du titre valide de navigation du navire, de l'acte de francisation du navire, du titre valide de conduite de tous les capitaines susceptibles d'utiliser le navire durant ces opérations d’approche et, en cas d'encadrement du public mis à l'eau, le récépissé de déclaration d'exploitation d'établissement de plongée et/ou de randonnée aquatique (snorkeling) et la carte professionnelle d'éducateur plongée ou de guide de randonnée aquatique.
Tous ces éléments concourent à maximiser la sécurité des biens et des personnes dans le cadre de ces activités d’approches d’animaux sauvages et protégées. En l’absence de ces éléments, vérifiés par les services administratifs compétents en la matière, la Direction polynésienne des affaires maritimes (DPAM) pour la navigation des navires ou la Direction de la jeunesse et des sports (DJS) pour les activités nautiques, la Direction de l’environnement (DIREN) est dans l’impossibilité de délivrer toute autorisation d’approche."