Les modalités de la nouvelle tour des juges lors de l'épreuve de surf aux Jeux Olympiques de 2024, à Teahupoo, n'en finit pas de diviser. Alors que le gouvernement a choisi de suspendre les travaux et que la visite de Tony Estanguet, Président du Comité d'Organisation des Jeux Olympiques & Paralympiques, est reportée, l'ONG internationale Surfrider Foundation prend position à son tour.
Le 8 décembre, elle a publié un communiqué dans lequel elle "exhorte le comité olympique à protéger les récifs de Teahupo'o, à fournir une plus grande transparence et à impliquer activement la communauté locale." L'ONG se dit "opposée à toute nouvelle construction qui met en danger l'écosystème du récif et du lagon."
"Les écosystèmes marins de Teahupo'o sont importants sur le plan environnemental et culturel pour les Tahitiens locaux et indigènes, dont beaucoup dépendent de ces eaux pour leur subsistance. Hébergeant l'une des vagues les plus emblématiques du monde, Teahupo'o a été choisi pour accueillir la compétition de surf aux Jeux olympiques d'été de Paris 2024. Cependant, le comité olympique veut construire une nouvelle tour en aluminium de plusieurs millions de dollars qui menacera l'écosystème marin vierge et pourrait même dégrader cette vague emblématique.Nous exhortons le Comité International Olympique (CIO), le Comité National Olympique Français et l'Assemblée de Polynésie française à travailler avec la communauté locale pour trouver des solutions pour tenir la compétition olympique, tout en préservant l'écosystème local des récifs coralliens."
L'ONG Surfrider Foundation milite pour la protection des océans, du littoral et des populations qui vivent autour.
Teahupoo a été choisi en 2020 pour accueillir l'épreuve de surf des Jeux Olympiques.
L'actuelle tour en bois, plus aux normes selon les organisateurs, mais qui servait lors de l'épreuve du circuit de la WSL, doit être remplacée par une tour en aluminium et de nouvelles fondations doivent être creusées dans le lagon.
L'Association internationale de surf (ISA) avait déjà salué la suspension des travaux, suite aux dégâts causés sur les coraux, par la barge. Pour Surfrider Foundation, "la crédibilité de cette nouvelle construction a été mise à mal quand la barge de construction vide a endommagé du corail lors d’une récente visite du site."
La justice a, de son côté, ouvert une enquête confiée à l'office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique.
Surfrider Foundation invite le Comité International Olympique (CIO), le Comité National Olympique Français et l'Assemblée de Polynésie française "à explorer de nouvelles solutions, y compris un autre site."
Jeudi, la ministre des sports, Amélie Oudéa-Castéra, a, en outre, assuré qu'il n'y a "pas de plan B."