8 ans qu’ils n’ont pas eu de revalorisation salariale. Les fonctionnaires territoriaux de la FRAAP sont prêts à aller jusqu’à la grève. Leur point d’indice est bien moins important que celui des autres fonctionnaires. Alors après plusieurs discussions infructueuses avec leur ministère de tutelle, ils posent un ultimatum. "Au niveau de la fonction publique communale, leur indice de salarial n'a aucune mesure avec le nôtre. Eux ils sont à 1490 si je ne m'abuse, nous nous sommes à 1060. Il y a quand même un gros écart", estime
Jean-Paul Urima, secrétaire général de la FRAAP.
En cette période d’inflation, ils demandent également à faire partie des discussions relatives à la cherté de la vie avec le gouvernement. Notamment, à propos des archipels. "Des fois il faut se poser les bonnes questions : pourquoi on n'arrive pas à trouver des infirmiers au fin fond des Tuamotu, des Marquises...peut-être parce que la vie est compliquée, difficile [et plus chère]. Donc la réflexion doit être menée à ce niveau-là aussi", remarque Jean-Gabriel Rousseau, représentant de la FRAAP à la Direction des transports terrestres.
Il y a également un point à propos du harcèlement ou de la qualité de vie au travail. "C'est ce que j'apprends des autres services que eux aussi, à cause de la surcharge du travail, ils sont pressés, ils n'en peuvent plus et ils craquent : manque de personnel ou la façon de gérer. En tout cas, on a subi ça avec, on nous a entendus", précise Gérard Barff, représentant de la FRAAP à la Direction de l'aviation civile.
La FRAAP revendique près d’un millier d’adhérents dans la fonction publique territoriale et 600 dans la fonction publique communale.
Chez les sapeurs-pompiers des aérodromes de Polynésie, la totalité des agents fait partie du syndicat.
Au total, 18 points de revendication figurent dans le préavis lancé par la FRAAP. Si aucun accord n’est trouvé d’ici à vendredi prochain à minuit, la grève sera effective.
Une première rencontre est prévue demain matin à 8h00 à la Présidence avec Moetai Brotherson et Vanina Crolas.