Définir une feuille de route pour atteindre les objectifs de conservation visant à protéger au moins 30 % des océans de la planète d’ici 2030, c'est ce que fait depuis le 3 février la communauté mondiale au Canada à l'occasion du cinquième Congrès international des aires marines protégées (IMPAC5).
Parmi les participants, Heremoana Maamaatuaiahutapu, ministre de la Culture, de l’Environnement et des Ressources marines.
Hier, il est intervenu sur la thématique de la coopération régionale face au changement climatique, en présence de Harjit S. Sajjan, ministre du Développement international et ministre responsable de l’Agence de développement économique du Pacifique Canada.
Après avoir rappelé les prévisions pessimistes des experts du GIEC, il a évoqué la situation favorable de la Polynésie française qui bénéficie de nombreux soutiens en matière scientifique et technologique. Le fenua a ainsi accès à de nombreuses données pour anticiper les changements et peut investir dans des technologies efficientes telles que le SWAC.
Sur le plan régional, et en tant que membre du Forum des îles du Pacifique, la Polynésie française a approuvé la Stratégie 2050 pour le continent bleu du Pacifique. Il s’agit d’une stratégie à long terme pour guider la façon dont nous allons travailler ensemble en tant que pays et territoires, communautés et en tant que personnes pour assurer l'avenir de notre région face aux défis d'aujourd'hui et des décennies à venir, pour parvenir à une région libre, sûre et prospère.
Il a terminé son allocution en indiquant notre lien avec « Te Moana nui o Hiva » qui n’est pas un obstacle et qui n'a pas de frontière. C'est un espace où l'on vit, où l'on pêche, où l'on voyage et où l'on se rencontre.
IMPAC5 est un forum mondial qui réunit des professionnels de la conservation des océans et des fonctionnaires de haut niveau pour enrichir les connaissances concernant les aires marines protégées, ainsi que donner des idées et prendre des mesures en ce sens.
En effet, les aires marines protégées constituent l’un des fondements du nouveau cadre mondial de la biodiversité qui a été adopté lors de la COP15 au Canada en décembre dernier, et notamment de l’objectif 30x30 qui vise à protéger 30 % des terres et 30 % des mers à l’horizon 2030.