La prolongation de la défiscalisation jusqu’en 2029 élargie aux collectivités d’outre-mer

La défiscalisation nationale ne disparaitra pas : elle est prolongée jusqu’en 2029. Une aubaine pour les patentés, petites ou grandes entreprises de Polynésie, qui peuvent prétendre à l’obtention de 25 à 30% de leurs investissements productifs. "Majoritairement cette année, beaucoup d'investissements dans le BTP : des dragues, des véhicules, utilitaires...détaille Yann Lachaize, directeur d'une société de défiscalisation. Dans le tourisme, le transport touristique, le transport maritime de tourisme. Après, dans l'artisanat : électriciens, plombiers...qui vont plutôt acheter des véhicules et du petit matériel."

Pour le groupe Degage, par exemple, c’est un soulagement et l’assurance de pouvoir concrétiser le projet de l’Apetahi Express en mai 2023. Une navette plus rapide, pour un investissement non moins onéreux. "Un bateau c'est, a minima, 2,5 milliards Fcp-3 milliards Fcp, voire 4 milliards Fcp pour les ferries, explique Guenael Sorin, directeur financier du Groupe Degage. Donc, il est certain que sans l'aide de la défiscalisation, en loi nationale et en loi locale, ce sont des investissements que l'on ne peut pas mener. Les exploitations ne sont pas capables de financer ces bateaux-là, hors défisc."

Les bénéficiaires s’engagent au maintien de leur activité durant 5 ans

Idem pour Air Tahiti qui prévoit des investissements l’an prochain, comme l’achat d’un nouvel ATR et la rénovation des cabines. "Aujourd'hui, un ATR, c'est de l'ordre de 3 milliards Fcp à peu près, détaille Manate Vivish, directeur général d'Air Tahiti. Donc, l'aide de la défiscalisation n'est pas neutre dans le projet d'investissement. Ca nous permet d'avoir un amortissement de l'appareil qui baisse et de répercuter cet amortissement, cette baisse de charges, sur les tarifs que nous pratiquons."

La défiscalisation permet aux entreprises polynésiennes de faire baisser leur taux d’endettement. Les bénéficiaires s’engagent au maintien de leur activité durant 5 ans minimum, selon leur secteur. Quelques secteurs comme le tourisme et l’hôtellerie sont éligibles au double dispositif : local et national.