Cette patiente va entrer salle de radiothérapie pour un cancer du sein. Une séance de 15 mn qui oblige les manipulatrices à travailler hors des murs. "Il n'y a personne qui est dans la salle pendant le traitement car ce sont des rayonnements ionisant. Il n'y a que les patients qui peuvent être dans la salle", explique Lucile, manipulatrice en radiothérapie.
À raison d’une soixantaine de patients par jour, le traitement ambulatoire ne désemplit pas. Aujourd’hui, la panne d’un des deux appareils entraine un transfert sur la deuxième machine et plusieurs évacuations sanitaires hebdomadaires en France. "Les deux machines fonctionnent en mirori, c'est-à-dire qu'on peut facilement transférer l'ensemble des patients sur le deuxième appareil. La problématique que ça peut poser est que finalement 60 patients par jour sur un appareil, on veut éviter une surmobilisation de l'appareil. C'est pour cette raison qu'on a fait le choix d'évasaner les nouveaux patients qui étaient en projet curatif et pouvaient être évasanés", précise Dr Pierre Gustin, oncologue radiothérapeute au CHPF.
Ces machines nécessitent un espace particulier, une casemate blindée grâce à une porte ultra épaisse et des murs en béton baryté qui empêchent les rayons de s’extérioriser. Si les pannes sont fréquentes, celle-ci est problématique dans la durée car elle touche le coeur de l'appareil. "On envoie des particules qu'on accélère sur un métal, ensuite ça crée un rayonnement de haute énergie, et cette machine qui est abîmée. Ce osnt des pièces qui sont rares et peu disponibles, il faut les acheter une partie aux États-Unis, une partie en France Métropolitaine et surtout il faut un technicien très spécialisé qui va venir sur place", précise Dr Philippe Dupire, président de la commission médicale d'établissement au CHPF.
Le retour à la normale est prévu vers le 25 mai. D’ici 6 à 8 mois, l’appareil endommagé sera remplacé par un équipement neuf pour la bagatelle de 380 millions Fcfp.