La sécheresse sévit durement à Rimatara depuis le mois de juillet

Pas de pluie, les tarodières souffrent du manque d'eau.
Il n'a pas plu depuis des mois à Rimatara. Cette île des Australes n'a reçu que quelques gouttes de pluie depuis juillet, ce qui empêche la nappe phréatique de se régénérer. Les habitants doivent utiliser l'eau potable avec parcimonie et le sol des tarodières est tout sec.

Les dernières pluies sont tombées en juillet. C'est le constat alarmant du maire de Rimatara. Depuis plus rien, hormis quelques gouttes. "Quand je dis pluie, c'est quand il pleut pendant au moins 1 heure. On a eu 2 petites pluies qui ont duré 2 ou 3 minutes. Pas suffisant pour renforcer notre nappe phréatique", se désole Artigas Hatitio.

Pas d'eau venue du ciel, les sols sont secs, de même que la végétation. Ce qui augmente les risques d'incendie. "Rien que la semaine dernière, nous avons eu 8 incendies que 'l'on a dû éteindre bien sûr avec de l'eau de mer et non de l'eau douce", ajoute le maire. 

Totalement à sec. Ce ruisseau sert normalement à irriguer la tarodière.

Le manque de pluie impacte également le travail des agriculteurs, et presque toutes les familles "puisqu'elles ont toutes un potager". La municipalité conseille alors aux habitants d'arrêter d'arroser ou de planter en ce moment parce que "c'est vraiment la sécheresse et on ne peut pas faire autrement", précise  Artigas Hatitio. 

Les agriculteurs sont même obligés de "récupérer l'eau de vaisselle", constate le maire. Lequel interdit à la population d'arroser plantes et jardin avec de l'eau potable. En ce sens, un arrêté municipal a été pris. Le maire incite les habitants à faire des réserves d'eau à l'aide de citernes quand les pluies reviendront.

Prévoyant, le SDR dispose d'une cuve de 15 000 litres d'eau destinée à ses propres cultures.

Le niau posé sur le sol sert d'habitude à retenir l'humidité. Mais il n'y en a plus.