La vie chère en Outre-mer : Manuel Valls annonce un projet de loi

En visite aux Antilles, le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, a annoncé lundi 17 mars depuis la Martinique un projet de loi contre la vie chère dans les territoires ultramarins "avant l'été".
Le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, a annoncé lundi 17 mars en Martinique un projet de loi contre la vie chère dans les territoires ultramarins "avant l'été", à l'occasion d'une déplacement dans l'île des Antilles secouée fin 2024 par une mobilisation contre les prix de l'alimentation.

Dans ce texte, l'exécutif proposera "un plan de bataille complet et structurel qui s'attaque méthodiquement à tous les facteurs expliquant la cherté de la vie", a déclaré Manuel Valls à l'issue d'une réunion avec plusieurs dizaines d'élus et de représentants du monde économique à la préfecture de la Martinique.

Le ministre des Outre-mer était arrivé quelques heures auparavant sur l'île pour une visite de 48 heures, conclusion d'une tournée de six jours dans les quatre collectivités françaises des Antilles. Le projet de loi contre la vie chère devrait "reprendre certains articles" de propositions de loi présentées ces derniers mois par plusieurs parlementaires originaires des régions ultramarines, a précisé le ministre, exhortant à "enclencher une véritable transformation économique des territoires" ultramarins.

"rompre avec la dépendance aux importations"

Le ministre a ensuite évoqué cinq priorités contenues dans ce projet de loi en cours de préparation, notamment le renforcement de la concurrence et la lutte contre "les pratiques anticoncurrentielles". De "grands groupes très performants" présents dans ces territoires "jouent parfois un rôle d'étouffement de l'économie", a réaffirmé Manuel Valls, reprenant des propos qu'il avait prononcés à l'Assemblée nationale le 22 janvier.

Ces groupes de distribution "sont présents à tous les niveaux de la chaîne" d'approvisionnement.Le texte visera également davantage de transparence dans la vie économique des Outre-mer, avec des sanctions "plus dissuasives" pour les nombreuses entreprises locales qui "ne se conforment pas" à leurs obligations, a ajouté le ministre.

Il a en outre appelé à "rompre avec la dépendance aux importations", à "favoriser la production locale", et à mieux intégrer les territoires ultramarins avec "leur marché régional", afin de limiter les importations en provenance de la France hexagonale et de l'Europe "à ce qui est strictement indispensable".