Des matahiapo qui lèvent les bras avec le sourire. Un geste qui peut paraître anodin pour certains, après 75 ans il est plus difficile de coordonner les mouvements de son corps. Alors, les 9 résidents de la villa matahiapo s’appliquent et surtout s’amusent pendant les jeux de rééducation. Un quotidien rythmé par des rituels comme le petit déjeuner auquel les pensionnaires participent volontiers. Ici, on favorise la motricité et les activités de mémorisation. "On s'occupe bien de nous, quand je vais à la douche, il y a toujour sune maman pour me brosser le dos, c'est bien", lâche Erna, une résidente.
Ces mamans comme elle les appelle, ce sont les 6 auxiliaires de vie qui qui se relaient chaque jour pour assurer une assistance 24h sur 24 des résidents.
Ici on stimule la motricité, le langage mais on garde aussi un lien étroit avec les familles. Après de longues années de soins à la maison, Madji a opté pour un bungalow individuel pour Jean-Marie, son époux, qui souffre de la maladie d’Alzheimer. "Je n'ai jamais accepté cette maladie, mais au fil du temps je voyais qu'il commençait vraiment à sombrer, puis ça devient très lourd", explique Madji.
Nichée au cœur de la montagne, les petites attentions réchauffent les coeurs au quotidien. Et pour les moins frileux, la piscine est toujours accessible pour les exercices de natation adaptée. Par exemple, "ça favorise les mouvements pour la colonne vertébrale", précise Mike Taero, directeur de la villa des matahiapo.
Etre heureux tout en étant bien entouré, pour vivre enfin sa vieillesse avec sérénité.
Ecoutez le reportage de Mélissa Chongue :